Saturday, January 31, 2009
Thursday, January 29, 2009
Motion Pictures #4
Voilà que s’achève (demain, mais la journée va être courte), ce court séjour au 38ème Festival International du film de Rotterdam.
Rotterdam est un festival assez curieux, certainement un des moins séduisant (dans le sens ou il ne fait rien pour) et par conséquent on y parle beaucoup de cinéma. Indépendant qui plus est.
Parmi les cinéastes toujours présents à Rotterdam, il y a le cinéaste chinois Jia Zhang-ke et je sors a peine de la projection de son dernier film (déjà montré dans d’autres festivals, Venise ?) qui est remarquable.
Remarquable comme tous ses précédents films (Depuis Artisan Pickpocket en passant par des documentaires, des films hors de Chine et/ou de formats et supports divers), je dois pour ma part, considérer Jia Zhang-ke comme un des meilleurs cinéastes chinois (c’est évident), mais aussi du monde (sans doute).
Donc son dernier film 24 City est splendide. Et en moins de 2 heures raconte 50 ans de transformation sociale et économique en Chine, aux travers de plusieurs témoignages. Ce qui pourrait être traité assez banalement par la Télévision (une série s’entretiens) est traité ici avec la puissance de la mise en scène et donc du cinéma. Longs portraits (quasi photographique) des personnages sur leur lieu de vie ou de travail évoquant leurs histoires dans cette usine . Un soin apporté au cadre et au mouvement de caméra. JZ laisse là parole venir et de l’anecdote on passe à l’Histoire pour revenir au drame intime.
Magnifique!
Peut être aussi un grand cinéaste de la Mélancolie.
Vivement sa sortie en France pour le (re)voir!
Vus aujourd’hui :
- 24 City de Jia Zhang-Ke 2008, Chine, 108mn
- Bollywood Hero de Diederik van Rooijen, 2009, Pays-Bas, 85mn
- The Coffin de Ekachai Uekrongtham, 2008, Thailande, 110mn
Wednesday, January 28, 2009
Une belle journée!
De la brume. Les trains s’arrêtent. Braseros / réchauffent les mains.
Traces #2
- Perpetuum Mobile de Valdas Navasaitis, 2008, Lituanie, 86mn.
Monday, January 26, 2009
Schiekade 658
Sunday, January 25, 2009
Traces #1
Saturday, January 24, 2009
Pause(s)
(...) Le Noir nous allait bien.
Nous portions le deuil d'un monde qui ne voulait pas de nous.
Et dont nous ne voulions pas non plus.
Les villes ne nous faisaient plus peur.
Il nous fallait trouver notre place. (...)
Beaucoup d'entre nous ont brulé leurs vaisseaux.
(Les productions Comme à la Maison 2004. 12mn)
Friday, January 23, 2009
Motion Pictures #3
Voilà que s'achève ce court séjour à Angers, au parfum chabrolien...
Petite journée, un train à prendre, et par le programme. De tous les films ce jour (courts et longs) je retiendrais 2 courts (français et anglais) et un long (irlandais) quoique pas complètement abouti. Tous les trois inédits et de 2008...(c'est curieux comment en ces 3 journées j'ai vu beaucoup de films anglais et irlandais).
D'ailleurs commençons par Peacefire de Macdara Vallely, qui nous vient d'Irlande et qui traite des réglements de compte (balle dans le genou) perpétré par l'IRA contre les "traitres" ou les dealers. Le film hésite un peu trop entre rigueur formelle et réalisme, mais le point de vue adopté (celui de la jeunesse subissant ces actes) ouvre cependant le champ du film.
Madame de Cyprien Vial est un court-métrage français interprété par Nicole Garcia. Le film, réussi, nous raconte la perte de mémoire d'une femme (NG) qui reprend peu à peu gout à la vie. Le film a cette qualité de n'être pas l'illustration de son scénario, mais de sembler s'écrire sous nos yeux, et en 26 minutes nous proposer un film bouleversant.
The Dreamer de Tony Grisoni a lui cette qualité que peu de court possède qui est de retarder le plus longtemps son entrée dans le récit. Un jeune réfugié turc arrive à Londres pour travailler et se plonge dans une sorte de succession de rêves éveillés, qui fait que nous ne savons pas dans quel espace-temps nous sommes (ni lui). La mise en scène nous place dans une sorte d'hypnose, comme une série de cercles approchant le moment où la fiction va commencer à prendre corps. A regret.
Motion Pictures s'achève pour reprendre dans quelques jours de Rotterdam.
Thursday, January 22, 2009
Motion Pictures #2
Par la fin :
Shultes de Bakur Bakuradze est un film russe inédit, il est en compétition, dont le défaut principal est qu’il tient le spectateur à distance, très loin, trop. Il a toujours 2 ou 3 longueurs d’avance sur nous et lorsqu’au détour d’une des plus belles scènes du film (une confession amoureuse sur une Dv trouvée dans un appartement) il nous permet de le rejoindre, on regrette le surplace que nous avons fait pendant plus d’une heure. Cela n’empêche pas le film d’être bien joué et d’avoir un sujet intéressant (un homme a des problèmes de repères géographiques et temporels, devient pickpocket focalisé sur les papiers d’identité). Dommage.
Love You More de l’artiste contemporaine anglaise Sam Taylor-Wood est un court-métrage très plaisant. En forme d’hommage au groupe Buzzcocks, le titre du film mais aussi Pete Shelley chanteur et guitariste faisant une apparition dans la scène inaugurale (cheveux noirs, le film est censé se passer en 1978. La dernière fois que j’ai vu les Buzz, les cheveux blanchissaient, pas la musique !), Love You More raconte l’histoire d’un adolescent et d’une jeune fille achetant le single du groupe, un seul exemplaire chez le disquaire et l’écoutant 3 fois (intégralement, la classe !) chez elle. Chaque écoute sera l’occasion pour eux de découvrir leur sexualité, de façon cool et débridée, Punk indeed !
Espion(s) premier long métrage français de Nicolas Saada change d’époque (aujourd’hui) mais pas de lieu (le film se déroule essentiellement à Londres). Nicolas Saada est un ex des Cahiers du Cinéma, comme Cédric Anger et Thierry Jousse. Tous les trois on réalisé leur premier film dans des genres différents, tous aux titres programmatiques, (respectivement Le Tueur et Les Invisibles), chacun répondra à nos désirs tout en déjouant nos attentes. Comme les deux autres, le film de Saada est une réussite. Si Hitchcock était cité hier, dans Espion(s) il revient en force, non pas sous la matrice évidente de La Mort aux Trousses, mais plutôt Les Enchainés, (d’autres références encore, jamais écrasantes). S’il est bien question d’espionnage (le film de ce point de vue est très réaliste et contemporain) c’est surtout une histoire de séduction, de jeu truqué et au final une grande histoire d’amour que nous livre Nicolas Saada. Il se révèle aussi être un bon directeur d’acteur, (a-t-on vu Guillaume Canet aussi juste dans un film ?). Une belle intrigue amoureuse par effraction…
A demain.
Tuesday, January 20, 2009
Motion Pictures #1
Monday, January 19, 2009
Restitution
Voilà en fait comment cela s’est passé :
Mandrake, le magicien, rendu immobile à cause de l’arthrite, ne supportait plus les agissements d’un minable escroc se faisant passer pour le roi des prestidigitateurs gardant à la dérobée une collection d’œuvres volées, dont La baigneuse au chapeau. Son agitation internationale éclipsait celle de Mandrake, qui sans être plus orgueilleux qu’il ne faut, était attristé par autant de bassesse et de détournement du geste artistique. Cet escroc avait même réussit le tour de force de se faire passer pour le Président de la République et faire disparaitre au grand jour les libertés. (Son tour favori consiste à proposer, à partir d’observations savantes, des vols, gratis, sans retour, en Charter à des familles…)
Donc, Mandrake me proposa de ruiner la réputation de cet individu. En attendant des jours meilleurs.
Ayant lu dans un quotidien l’annonce prochaine du traditionnel «Dîner des Préfets », j'en passais une à mon tour prévoyant pour le 19 janvier 2009 le retour parmi nous du tableau volé, avant minuit.
Je me fis passer pour un préfet (soignant mon embonpoint) et pendant la réception, prétextant un besoin urgent, jetai un œil dans les salons de la rue du Faubourg Saint-Honoré (réputés pour leur sûreté. Notre individu s'est déjà fait passer pour un Ministre de l'Intérieur) et je découvris la collection confisquée au regard du Peuple.
Je demandais, surpris, à Dandrésy : Pourquoi moi ?
Il me répondit : J’ai lu vos bonnes résolutions de ce début d’année et ne pouvant malheureusement vous accorder un dîner je voulais néanmoins vous offrir de partager la première d’une série d'humiliations que, Mandrake, moi et sans doute de nombreuses personnes allons faire subir à ce triste individu !
Je m’assis et à mon tour, allumai une cigarette anglaise en contemplant La baigneuse au chapeau avec Raoul Dandrésy qui n'était autre que mon ami Arsène Lupin .
Sunday, January 18, 2009
Nous ne sommes pas des numéros !
Flux ininterrompu… Regardé/regardant….
Bonjour Chez Vous ! :)
Thursday, January 15, 2009
The revolution will not be televised
personne ne la fourgue gratis.
échos de voix trop fortes, coincés en nous,
nuages noirs orageux de loubards apportés à Dieu
assis au coin de l'éternité.
la music-muzac-muzick
des apaisements et des deuils authentiques
des messages pas décodables pour des cerveaux rassis
bluesgodspeljazzyrythmhurlantcriantbraillant
des mots sereins et des notes qui disent:
la vie est dans toi et pas au prisunic a cinq sous.
le message est là : dans l'homme
les cellules bouillonantes du cerveau, du coeur de l'âme
ax - cel - lér - ant jusqu'à ce qu'on les comprenne
les utilise, les transmette, les utilise, les transmette, les utilise, les...
5 / 3 / 71
Tuesday, January 13, 2009
Connections
Le hasard ?
Cela m'étonnerait...
Francis Marmande est critique de Jazz, libertaire, accessoirement amateur de Corrida (C'est un problème, mais laissons là...) et contrebassiste...
En fait, ma rencontre avec Marmande s'est faite il y a très longtemps, c'est une rencontre avec le Free Jazz au début des années 80, après le Punk fondateur aussi, (Pour moi le lien est évident), qui permit cela...Un détour musical, d'attitudes, pour revenir (Pas trop éloigné en fait) vers le Rock au tout début des années 90 (Cela fera l'objet d'un autre Post nocturne).
En 80, donc en fait au même moment (mais pour quelles raisons?) l'écoute du concert donné à Paris le 1er Novembre 1963 à Pleyel par le saxophoniste John Coltrane (Dans le Jazz, un des seuls musiciens, avec le Miles électrique peut être, écoutable pour moi encore aujourd'hui avec ce qui gravitent autour des contrebassistes) et son morceau M. PC (dédié a son bassiste Paul Chambers), le concert donné le 23 Aout 1976 a Chateauvallon par le Michel Portal Unit (Ce cri de sax émouvant et cette basse sur le thème Angels d'Albert Ayler sur fond de feux d'artifices) et la visite nocturne d'un club de jazz (Dont j'ai oubliè le nom, Caveau ou autre...) avec 2 contrebassistes pour unique musiciens et dont très vite je me suis persuadé qu'ils s'agissaient de Francis Marmande et de Beb Guérin...celui là qui quelques mois plus tard se pendra avec une corde de basse (Je me souviens d'un concert d'une nuit a Bobino en hommage à Beb)...
Donc ces 3 temps (Assez rare en cette musique qui en préfère 4) m'ont ouvert une piste à plusieurs voies que j'ai exploré pendant presque 10 ans (En parallèle d'autres formes musicales toutes plus barrées les unes que les autres Move the Mouse: Jean-François Pauvros).
Marmande a donc écrit un très beau livre, récit passionnant, sur la disparition de sa contrebasse, son vol en fait, nourrit de réflexions pertinentes.
Insomniaquement et à la façon d'une vague, quelques unes me font plaisir à être citées içi :
(...) La basse suscite les légendes qu'elle laisse courrir. Parent pauvre de l'orchestre, damnée de la terre symphonique, le 20ème siècle est sa revanche. Au début pour preuve d'orchestre, l'ordre est implacable. Le symphonique fonctionne comme un paquebot avec son pacha à la baguette, une usine avec des emplois, une maison avec ses rangs. Quand ils n'ont pas trop d'oreille, les violonistes descendent à l'alto, les altistes atterissent au violoncelle; et ainsi de suite jusqu'aux contrebassistes, il n'y a pas plus bas. Deux siècles durant, après les répétitions, les contrebassistes balayaient la salle et partaient les derniers.
(...) Le jazz c'est la vitesse, la scène du corps, la sculpture en acte et l'art de la langue, par d'autres moyens.
Mingus est expulsé de son atelier. Petit film. L'expulsion de Mingus ne fait ni chaud ni froid au pays qui l'ignore. Puissant concentré, fort et froid, il ne cède pas aux journalistes qui gigotent des micros sous ses narines tandis qu'on vire ses meubles. NBC aboie: "Que pensez-vous de votre expulsion?" Mingus glacial : "L'Amérique est magnifique."
Sous ses yeux, un camion sanitaire vide son loft et emporte au vent mauvais sa contrebasse. On la brûle, comme le piano. Magnifique.
A propos d'un des plus grands bassistes (électrique) Jaco Pastorius, Marmande écrit :
(...) Le 12 septembre 1987, sortant de prison, Jaco Pastorius s'est pointé devant un club de Miami ou jouait Santana.
Il connaissait évidément tous ces types.
Dans une autre vie il avait joué avec eux.
Tous, ils l'avaient voulu. Tous.
Il ne comprenait plus, avait sans doute l'air d'une cloche, sa beauté bouffie d'alcool et de malheur.
Il s'y est peut être pris comme un manche, l'affaire a mal tourné. Les anges gardiens du club lui ont refusé l'entrée. Il n'avait plus la classe. personne ne le connaissait. On l'a roué de coups. Il est tombé, la tête sur l'angle du trottoir qui l'a tué, mort, fini à l'hosto de Fort Lauderdale. Je ne songe jamais à lui sans penser à lui-même.
Miles Davis a composé un thème qui s'appelle Jaco.
John Francis Pastorius.
Francis Maramande oubli de signalé à propos de Mingus (J'ai vu ce film sur Arte) qu'il attend les flics qui viennent l'expulser de son atelier/école de musique avec son fusil à la main et qu'il barricade les volets...
En colère qu'il était Monsieur Charles ! (Une autre insomie me fera parler du livre de Mingus : Moins qu'un Chien.).
Voilà un long détour dans une lecture qui ne devait rien au hasard mais au fait que, quelques jours avant Noël, ma contrebasse, pas une Pöllmann comme FM, une simple contrebasse d'étude, mais c'était la mienne, j'ai joué longtemps avec (Autodidacte sans oreille...mais c'est mon affaire !), délaissée aussi parfois...souvent !
Enfin elle est tombée et s'est brisée en deux, dans sa housse !!!
Je suis triste !
Quand je disais que 2008 était une hécatombe....
Sunday, January 11, 2009
Cross the Channel
On connait le 10 Downing Street... (pas l'adresse la plus sexy...)
On connaissait le littéraire 221b Baker Street... (plus cocaïné...)
Il faudra maintenant compter sur le 17 Wellington Street !
Clin d'oeil en forme de citation d'un très joli blog de poésie urbaine et mystérieuse... au nom invitant à l'errance sensible...
Move the Mouse !
Quelques bonnes résolutions...
Parce que 2008 c'était pas terrible !
Une hécatombe même !
68 enterré une 40ème fois !
James Crumley, Jo Chahine, Fred Chichin, Norman Mailer, Vampira, enterrés une fois de trop !
La mauvaise blague de Donald Westlake le 31 décembre... et celle du Stooges Ron Asheton pour le réveillon !
Le Zénith de Paris pleurant de joie à l'humour d'un négationniste...
No Fun !
Alors en 2009 penser à :
-Ouvrir un Blog.
-Terminer le montage de "A Place to Belongs (My Generation)".
-Figuration dans Plus belle la vie.
-Acheter tous les disques de Karl Marx.
-Veiller sur Pete D.
-Nourrir le chat.
-Faire un ultime geste pour le Capitalisme.
-Dîner avec Arsène Lupin.
-Aller sur Mars (après le shopping à Brighton).