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Tuesday, March 5, 2013

Et le jour suivant...


C'est la pause à Old Trafford.
Man-U est toujours qualifié face au real. Tant mieux.
C'est aussi le 1000ème match de Ryan Giggs. 39 1/2 ans.
En parlant d'age, le bonhomme dissimulé en à 66. Et sort, après quasi 10 ans d'absence un disque, qui s'il n'est pas un chef d’œuvre (impossible?) reste plutôt un bon album. Son 30ème album studio, produit de nouveau par l'ami de toujours Toni Visconti, déjà à l'oeuvre à la grande époque RCA.
TND n'est pas l'album de " la résurrection" ni l'ultime testament, mais un opus qui continue de créer de douces ruptures et de subtils ponts. Ce que David Bowie à toujours fait. Et The Next Day comporte son lots de chansons qui se détachent par leur mélodies ou les arrangements (Valentine's Day, Boss of Me, Dirty Boys, Love is Lost, Where are we now ? l'expérimental Heat. Entre autre)  Si les connections évidentes sont à chercher du coté de la trilogie berlinoise (la pochette déjà !), c'est dans toute son œuvre que Bowie a puisé. C'est sans doute les limites de l'album aussi. Le Next Day dont il est fait référence, semble annoncer quelque chose qui n'est pas dans le disque. Même plus dans la musique. Mais dans le virtuel. Bowie est un autre. Si l’œuvre n'a jamais été biographique, elle constitue la matière première de ce dernier disque. En témoigne l'étrange sentiment lors de l'écoute de l'album (en écoute libre et limitée sur iTunes Store). Comme si les 10 ans écoulés n'avait pas existé. On reprend le cours des choses arrêté avec le bien nommé Reality. Et puis Bowie a toujours joué avec l'Image, la sienne. Créant à chaque fois une nouvelle référence/personalité. Sa présence, sous forme d'absence sur la pochette est une nouvelle piste. Une proposition à compléter. C'est toute la force de Bowie. Ou bien est-ce cela : The Next Day ?
A Old Trafford, Man-U mène 1 à 0, mais joue à 10 ! Ça va être difficile !

The Next Day: The Next Day, Dirty Boys, The Stars (Are Out Tonight), Love Is Lost, Where Are We Now?, Valentine's Day, If You Can See Me, I'd Rather Be High, Boss Of Me, Dancing Out In Space, How Does The Grass Grow, (You Will) Set The World On Fire, You Feel So Lonely You Could Die, Heat. Deluxe Version bonus tracks: So She, I'll Take You There, Plan. (53mn hors bonus)

Stayin' Alive !

(En fait le match est terminé. United est battu. Une deuxième écoute s'impose !)

Wednesday, February 20, 2013

18 février 2013. 19h30


Lundi 18 février 2013.
Ligne D du Rer. Un entrefilet dans Libération annonce le concert. Juste une heure pour rejoindre le Café de la Danse. Du monde et c'est tant mieux. C'est qu'elle se fait rare. Plaisir de retrouver ce lieu. Je n'y avait plus mis les pieds depuis un concert solo de la contrebassiste Joëlle Léandre où je pouvais apprécier le concert en bonne compagnie, Delphine Seyrig étant ma voisine de gauche. Ah non j'oubliais, (en 2000 ?) , un concert de Françoiz Breut déjà. Les débuts !
20h45 Françoiz Breut monte sur scène à l'heure après le set de Don Nino, par ailleurs producteur du dernier disque de la chanteuse expatriée en Belgique. Aucun lien avec les derniers exilés fiscaux. La deuxième moitié sauve un début de show assez paresseux. En fait la formule trio est plus engageante musicalement. Et donc Françoiz Breut arrive. Enfin le groupe d'abord. Et puis dans une allure sixties à fond, robe marron courte, sans manche, collants clairs à pois, bottes, c'est BXL Bleuette, qui introduit le dernier album "La chirurgie des sentiments" et le concert. Si la part belle est faite aux derniers enregistrements, elle chantera ce soir de larges extraits de tous ses disques. Un premier constat : Les premières chansons vieillissent vraiment bien, du coup, c'est un concert à la fois extrêmement homogène et où chaque chanson est inattendue. Des surprises il y en aura. Comme les deux titres interprétés, l'un débuté a capella dans les gradins (et juste à coté de moi !!! Yeah ! du coup, pas de photo, trop gêné), l'autre, La vie devant soi, dans la fosse accompagné  du guitariste. Elle occupe la scène, toujours en mouvement, en sourires. Des oublis de paroles? Touchés par la grâce ! Et tout s'enchaine : Le nordles jeunes pousses, ciudad del mare, km 83, Vingt à trente mille jours, si tu disais, viennent entres autres compléter le dernier disque. Et un Ultimo à l'orgue groovy. 1h45 de concert. 3 rappels.

Stayin' Alive !

Françoiz Breut : La chirurgie des sentiments (2012).

Thursday, December 20, 2012

La confiserie magique


Découvert il y a peu chez mon disquaire.
Edition vinyl d'une double compilation Mod française. 2011. Bon tout n'est pas si Mod que ça. C'est en France en même temps. Mais beaucoup de raretés génialissimes en provenance de groupes à la carrière très (trop?) brève. Popsike à souhait éditée sur un label rouennais, Martyrs of Pop (ça ne s'invente pas). Et puis, outre un joli graphisme intérieur, une pochette extremement documentée. On sent l'obessionnel (et ça c'est Mod) du détail et ça renseigne sur les trajectoires de certains des musiciens ou producteurs. .
Ce qui est assez troublant, à l'écoute de certains de ces morceaux, somme toute inoffensifs (*), c'est qu'ils ne laissent pas présager de la révolte et l'agitation culturelle qui allait traverser Paris, la France, l'Europe, le Monde. De nombreux morceaux datent même de 68. Le déferlement d'une Pop venue essentiellement d'Angleterre s'annonce ça et là. Et toutes les contradictions aussi : A la fois  la consécration de la jeunesse (blanche et petite-bourgeoise) comme entité consomatrice et l'envie d'exprimer une culture qui vient de et qui parle à la jeunesse. Le morceau n°18, du groupe Epta, s'appelle Bye Bye Brigthon (programmatique).
Quoiqu'il en soit, outre l'aspect sociologique de cette production, La confiserie magique et son Popisme fantastique est idéale avant et pendant une soirée.

Stayin' Alive !

(*) Il y a cependant un groupe catho

Thursday, February 23, 2012

Chronique Sonic # 14 (Tindersticks)


La première tuerie de l'année ?
Sans doute. Something Rain neuvième opus des Tindersticks. Dernière formule, depuis les départs. Notamment Dickon Hinchliffe. Les cuivres ont définitivement remplacé les cordes. L'inspiration, l'envie d'écrire pour le groupe à de nouveau gagné Stuart Stapples. Cet album clos d'une certaine façon la trilogie ouverte par The Hungry Saw (remarquable) et suivit, un peu en creux par Falling Down the Mountain. même si celui contient son lot de pépites.
Something Rain sonne comme un cadeau d'anniversaire. 20 ans l'an prochain. Tant il semble dire: voilà qui nous sommes. Tout est là. Chaque morceau, quoique original, semble venir d'un des 8 opus précédents. Et l'on sait qu'il n'en ai rien. Si l'on porte un peu attention aux interviews donnés par le groupe, surtout par son français d'adoption, Stuart Stapples, on sait que les scissions dans le groupe, l'album solo, semblaient hypothéqué la vie d'un des groupes les plus élégants, émouvants.
De la première plage, l'audacieux Chocolate plus de 8mn en talk over, (un ancien texte de David Boulter) comme eux seuls peuvent le balancer jusqu'au dernier instrumental Goodbye Joe, ce disque assez ramassé, nous aura offert une enfilade de tueries musicales, ou s'imbriquent une alchimie Soul, Pop, Sixties asolument unique. Et ces ballades, qui font pleurer la peau (A Night So Still).
Voilà la classe des Tindersticks : Celle de la nuit et d'une musique, qui ne s'adresse qu'a soi. Désepéré et solitaire.
Qui ne semble pas avoir d'autres origines qu'elle-même. Mais qui contiendrait tout. Toute la musique depuis ? Depuis !

L'article que la revue Magic (n°159), soutien indéfectible aux brindilles londoniennes, vient de consacrer à cet album, se conclue par cette phrase : (...) Une fois encore les Tindersticks démontrent brillamment par l'exemple qu'ils restent l'un des seuls groupes pour lequel le terme de chef-d’œuvre n'a jamais été galvaudé.
A lire dans le même, l'interview donné par Stuart Stapples.

A propos de
Dickon Hinchliffe, il faut écouter la bande originale qu'il à composé pour le 2ème volet de la trilogie Red Riding Trilogy, soit 1980, (adapté des romans de David Peace 1974-1977-1980-1983). Somptueux.

Stayin' Alive

Friday, October 21, 2011

Chronique Sonic # 13 (The Sweet Beat)




Laissons quelques temps New Order.
Revenons sur quelques rééditions. Ces derniers mois. La plus curieuse, parue chez Decca. Anglo-française, Louise Cordet, bien que parcourant un peu ce que fut l'age d'or Mods (64/67), elle en est éloignée. Pleine de ce charme un peu désuet, textes légers, on sent pointer cependant quelque chose d'un peu plus adulte. Arrangements yéyé (guitare cristalline, son blanc). Plus par curiosité. On préférera, déjà dit souvent ici, le timbre de Cilla Black ou l'aplomb de Lulu, par exemple.
Publié chez Sundazed, le mythique album de The Left Banke "Walk Away Renée, Pretty Ballerina" date des Late Sixties, (67), et est un regal. Produit à New York, il pourrait être une parfaite jonction entre cette folle période anglaise et un certain rock de Canterbury. Celui qui signe à la fois une ouverture au Folk / Jazz d'un rock qui en oubliera ses pieds et deviendra purement cérébral. Ce que les Punks aboliront. Arrangements baroque, voix grave, look Mods / Kinks. Sens de la mélodie imparable (Lennon/Ray Davies). Pour moi une vraie découverte. Malheureusement, comme beaucoup de groupe à l'époque, un disque unique.
La vraie, véritable et extraordinaire surprise. Des USA, de nouveau. 1967 encore. Lesley Gore et son album perdu, ici trouvé. Énorme. Un son qui vient des premiers Girl Group, mais à l'anglaise : Cordes et cuivres baroques. Choeurs lumineux. Un album somptueux et ambitieux de part en part. En plus Lesley Gore, sur scène affirmait sont style de vie singulier, une des premières a revendiquer son homosexualité. Loin des postures hippies. Assumée sans "exotisme".
C'est sorti chez Ace.

Je m’aperçois que j'ai zappé et suis resté sur un canal TV où dégouline un hommage aux années 80. En France. La catastrophe.

Monday, March 21, 2011

Chroniques Sonics # 12 (The Strokes)


Une Seule.
La première écoute.
Le tour est joué !
Donc, acheté paresseusement en Cd, le dernier (?) Strokes. Sorti il y a peu, chroniqué ci et là. On sait déjà tout d' "Angles" et ses 10 plages. Y compris, les conditions d'enregistrement. On sait le groupe au bord de la rupture (Disques solos, Casablancas enregistrant ses voix sans la présence des 4 autres). Annoncé puis reporté et enfin paru, ce disque, s'il n'est pas le chef-d'oeuvre du groupe New-Yorkais (est-ce encore possible ?) est très loin de la catasrophe que sa longue attente désirée pouvait laisser entrevoir. Et c'est sans doute pas mal d'avoir laissé 5 ans depuis First Impression of Earth et ses tentatives d'un hard rock parfois limite (la production est sans doute responsable) et ses solos de guitares. A rallonge. Ennui.
A peine Angle tourne-il, qu'une des meilleurs promesses résonne : Machu Picchu et ses allures de premier morceau de l'histoire des Strokes. Donc de tube imparrable. Car à quelques exceptions près, se qui frappe, c'est la fraicheur du disque. Oh bien sur, tel morceau appelle celui-là, tel riff celui-ci. Et alors ? C'est ainsi non ! Ne balancaient-ils pas ? Les Strokes semblent nous cueillir là ou ils avaient conclus le premier album, synonyme de retour en force d'un rock qui s'était égaré. Et ce n'est pas (à la suite) Under Cover of Darkness, Two Kind of Happiness, You're so Right, Taken For a Fool qui démentiront. Ni plus loin Gratisfaction.
Et la tuerie finale : Life Is Simple in the Moonlight !
Ultime touche mélancolique. J'adore les Strokes pour ça ! et la voix de JC, et...
Alors oui ce disque est peut-être le dernier. Nous ne sommes plus en 2001. Loin d'arrondir les angles d'un rock qui tourne trop souvent en rond ou peine dans dans ses expérimentations, Les Strokes viennent de produire un disque dont la moindre des qualités n'est pas de forcer à interrompre cette chronique pour se lever et appuyer sur "repeat":

What if the patience do the test
Is everybody on the life leaves
and to be lonely was your choice
and it was yours not someone else
is everybody on the street
...
(Machu Pichu)


The Strokes. Angles. 2011. RCA Records. Durée: 34'28
Machu Pichu, UnderCover of darkness, Two Kinds of Happiness, You're So Right, Taken For a Fool, Games, Call Me Back, Gratisfaction, Metabolism, Life Is Simple in the Moonlight.

Monday, November 29, 2010

Chronique Sonic # 11 (John Pantry)


Leigh-on-Sea.
Southend.
Cote Est de L'Essex.
England.

Lorsque l'on fait des recherches sur John Pantry, le bonhomme apparait dans la rubrique Rock Chrétien. C'est que ce fils de Méthodist est lui même pasteur depuis 1990.
Ce n'est pas ce qui interesse ici. Même si l'histoire du Rock en est peuplée.
Revenons plutôt à l'Age d'Or. D'après Mods. La deuxième partie des Sixties donc.
Ingénieur du son du studio chez IBC, Pantry travaille avec Eddie Tre-Vett, produit et enregistre Donovan, les Small Faces, les Bee Gees (d'avant la catastrophe !), les Who, Jimi Hendrix et Cream, entre autres. Mais il était bien plus qu'un Ingé Son doué.
Jouant sous son nom ou avec Peter and the Wolves, The Factory, The Bunch, Wolfe, Norman Conquest et Sounds Arounds. (1966 - 1971) : Musicien, chanteur, parolier, pianiste, etc...
Groupes aux noms interchangeables, souvent le même Line-up. Technique rusée de producteur lorsque les groupes ne rentraient pas assez de singles dans les Charts. De tous, Peter and the Wolves est sans doute le plus célèbre. Avec The Factory. Et Sounds Arounds aussi.
A l'écoute du double Cd "The Upside Down World of John Pantry" (paru en 2009 chez Wooden Hill), on s'apperçoit très vite que la période 67/69 est un age d'or rempli de pépites Popsyke qui ne vous lâchent pas (au hasard): Red Chalk Hill, Spare a Shilling, Upside Down, Mississippi Paddleboat, Pitsea Pub, Battle of Trafalgar, Smokey Wood Air,... 53 tracks imparables !
Sans compter une ouverture avec The Factory et le morceau Try A Little Sunshine (qui n'a rien à envier au magistral Armenia City in The Sky des Who, enregistré et mixé aux Studio IBC. Justement. 2 ans avant. '67
Admirable mélodiste (ça sonne mieux !), la Beatlemania lui à fait de l'ombre! Comme à tant d'autres !!! Et il ne pouvait rivaliser avec les Kinks. Pas de riff à se mettre sous l'oreille. Coté "mélodie" par contre ! certaines n'auraient pas dépareillées chez les frères Davies.
Lorsque les enregistrements et les groupes, lui laissaient du temps, John Pantry, hantait le studio IBC et profitant d'heures de liberté de celui-ci, enregistrait quantité de démos. Le son n'est pas parfait. Mais elles figurent en bonne place sur ce Cd indispensable à tout amateur des Late Sixties British Pop.

Pour eux et pour les autres, cette anthologie tombe à point nommé: Les LSBP font leur grand retour. Ce n'est pas nouveau.
Quand on vous dit que ce monde va à l'envers...
Upside Down !

"The Upside Down World of John Pantry" (Wooden Hill, 2009)

(Elles figurent aussi en bonne place sur l'un des films français le plus original de ces 5 dernières années: La France (2007) de Serge Bozon)

Monday, August 23, 2010

Chronique Sonic #10 (The Sonics)


The Sonics: Psycho (1964)
Durée: 2'26

(...) Dès leur premier single, l'incroyable "The Witch", sorti en 1964, le ton est donné: c'est un ouragan sonore dont tout n'est que distorsion, stupre et violence. John Reslie hurle à s'en faire péter les artères, le sax sort de sa caverne et la guitare déchire les tympans. Quelques mois plus tard, c'est encore pire. "Psycho" nouveau single, fait voler en éclats toutes les règles du bon goût de l'époque. Là, les Sonics vont encore plus loin dans la fange. Le solo de guitare et les breaks de batterie, presque quarante ans après, sont encore proprement terrorisants...
(...) ce premier groupe garage responsable d'une vingtaine de morceaux constituant, pour ainsi dire, l'ancien testament du punk rock.

Nicolas Ungemuth in Garageland (hoëbeke 2009)

Monday, February 8, 2010

Chronique Sonic #9 (Tindersticks)


Depuis peu dans les bacs.
Encore moins sur ma platine.
Cette dernière production des Tindersticks est une vraie surprise. La couverture déjà. Peinture de Suzanne Osborne, qui donne une flamboyance et une envergure que le groupe n'avait pas éprouvé depuis longtemps. En témoigne l'ouverture de l'album et le rythme Soul/Jazz avec Falling Down a Mountain, ponctué de stridentes trompettes qu'on croiraient égarées de la période 70 de Miles Davis. On sentait le groupe (scindé en deux depuis 2 albums au moins) assez retranché sur ses bases arrières même si le précédent Hungry Saw contenait de vraies pépites. Ici c'est la joie retrouvée. de composer, de jouer. Joie relative tant l'élégante mélancolie (les Tindersticks sont sans doute la plus belle définition du mot...) du groupe reste l'âme principale. Keep You Beautiful, Hubbards Hills, Factory Girls apaisent ce disque (justifiant la conclusion musicale de chaque party par un morceau des Tindersticks). Mais les envolées de Harmony Around my Table, Peanuts, She Rode me Down, No Place so Alone et le tube imparable Black Smoke, sont autant d'échappées musicales, de spleen qui leur sont propres.
Comme souvent, le final est magnifique. Ici Piano Music. Que l'on aimerait voir durer tant il se révèle entêtant et concentrer l'harmonie musicale du groupe porté par David Boulter.
Stuart A. Staples, absent de cette dernier titre, à néanmoins composé l'essentiel et habité la quasi totalité de l'album de cette voix chaude et plaintive si incroyable. Phrasé/murmuré si reconaisssable entre 1000...
S'il n'y a rien de bien nouveau dans tout ça, l'ensemble marque un vrai retour aux sources que de nouvelles pistes rendent prometteur l'avenir....
On tarde d'apprécier sur scène le prolongement (sans trop le crier car c'est souvent Sold Out) de cet opus.
Pas plus tard que le 3 mai.

Tindersticks Falling Down a Mountain (4AD 2009)
Falling Down a Mountain /Keep You Beautiful, Harmony around my Table / Peanuts / She Rode me Down / Hubbards Hills / Black Smoke / No Place So alone / Factory Girls / Piano Music.
Durée: 44'25

Thursday, November 5, 2009

Chronique Sonic # 8 (M & M)


En 2002.
Les deux lascars nous avaient déjà fait le coup. Sortir simultanément leur album. A l'époque, Le Moujik et sa femme et Brûle. A ma droite Jean-Louis Murat et à ma gauche Christophe Miossec.
Auvergne vs Brest.
Si le breton à bougé (Bruxelles, sud de la France, puis re-Brest) se faisant rare, l'auvergnat ermite, produit à foison.

Le cours ordinaire des choses et Finistériens, sont sortis il y à quelques semaines et chroniqués un peu partout. Je suis sur que ELLE à même son avis sur cette production où se mêlent 19ème siècle, solitude et une sorte de deuxième degré urbain. Pourquoi pas...
Marque de fabrique.
Mais la qualité des deux albums, est que celle-ci ne prend jamais le dessus.

Le cours ordinaire des choses, marque une nouvelle étape pour JLM (après une première escapade aux USA, l'album Mustango avec la complicité de Calexico) il est parti enregistrer à Nashville et réussit à méler poésie française et musique séminale, ou s'imbriquent blanche électricité et ballades.
Le Solitaire privilégie les rencontres, moteur de toute sa carrière.
Album parfait (à l'exception de Comme un cowboy à l'âme fresh, pour le coup nashvilien...) il affectionne les décalages (pour Miossec ont parlerait cyclistement ou footballistiquement de décrochages...) en particulier l'érotique La tige d'or, le Shelbyen Falling in Love Again ou encore M Maudit et l'imposant Chanter est ma façon d'errer.
Le début (premier morceau):
Comme un incendie:
(...) Je t'informe de ma présence/C'est un besoin d'infini/J'invoque ta substance/Dans ce purin d'idéaux/Où tout fabrique des sots/Par la chose immuable/Je n'ai plus confiance/En vous/Le cours ordinaire des choses me va/comme/un incendie.(...)
On le compare très souvent à Léonard Coen, il est surtout une sorte de Neil Young (y compris par son rythme de production).

Il est question aussi de collaboration/complicité artistique pour Miossec sur Finistériens (magnifique photo intérieur, un panoramique pris au Quartz de Brest) puisque l'album a été intégralement produit par Yann Tiersen. C'est une première pour le chanteur et j'espère une dernière. (C'est pour ces raisons que ELLE et autres parlent d'album de la maturité ? Fuck Off !)
Jamais la poésie de Miossec n'a été aussi subtile et touchante. Rien de mature la dedans. Mais à quelques exceptions (A Montparnasse, Nos plus belles années, CDD) la production semble en dessous, s'éfface, alors qu'elle devrait faire chavirer ces textes immenses...
Vive l'immaturité !
Et il y a ce magnifique, au début (premier morceau):
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais):
(...)Est-ce que l'on devient un peu trop fou/Quand on ne s'accroche/Plus trop à rien/Est-ce que ça vous fait un bien fou/De faire du vélo sans les mains/Est-ce qu'il faut se sentir à bout/Pour se sentir enfin si bien (...).

M & M balancent tous les deux leur spleen sur nos têtes.
Ca fait du bien.
Ca accompagne...

Le cours ordinaire des choses.
Comme un incendie / Falling in love again / M Maudit / Chanter est ma façon d'errer / Lady of Orcival / 16h qu'est-ce que tu fais? / Ginette Ramade / La mésange bleue / Comme un cowboy à l'âme fresh / La tige d'or / Taïga.
Universal 2009. (49'29)

Finistériens.
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais) / Les joggers du dimanche / Les chiens de paille / A Montparnasse / CDD / Nos plus belles années / Jésus au PMU / Haïs-moi / Fermer la maison / Loin de la foule / Une fortune de mer.
PIAS Recording 2009. (40'36)

Cette chronique s'achève dans la bière et avec les Dogs qui hurlent sur la platine Do You Love Me ?
Putain oui !
Et Toi bordel ?

Dédicace spéciale à JNJ LP (quelques jours) et DS (un peu plus d'un an), qui nous garderons bien de tout ça...

Thursday, June 18, 2009

Chronique Sonic # 7 (Sonic Youth)

Sonic Youth "The Eternal"

A l'heure du retour en formation de papys australiens, de vétérans français où de légendes relevant les compteurs, le dernier opus de la Jeunesse Sonnante américaine, replace les enjeux du Rock aujourd'hui.
Et ça, la cinquantaine passée !

Pierre angulaire où se cristallisait à la fois leurs expériences passées et où leur futur émergeait.
Comme si The Eternal était l'enfant légitime de Goo.
19 ans après.
Retour sur le Rock, (magnifique photo de Johnny Thunder en Noir et Blanc, dédicace à Ron Asheton) Tribute à la Peinture (la pochette, le 1er titre dédié à Yves Klein,...).
Quel autre titre pouvait porter cet album ?
Car ils ont tout tenté. Pionniers Avant-gardistes. A chaque album on sentait le désir de mélanger cette alchimie faite de basiques.
Ce qui a changé ? Le label. Sonic Youth abandonne Geffen (la liberté dont ils semblaient jouir était-elle devenue feinte?) pour signer chez Matador Records. Tant mieux. Ils reviennent, outre la pochette déjà signalée, avec une ambition qui s'estompait au fil des derniers albums.

C'est Kim Gordon qui ouvre.
Presque comme toujours.
Toujours la classe. Cette voix. Cette basse. Cette fille est d'une classe incroyable. 55 ans.
Je me souviens d'une anecdote. Moi au début d'une file d'attente d'un festival de cinéma, plongé dans un livre, levant la tête et surprise: Nez à nez avec Kim Gordon, robe rouge classe ! accompagnée de Thruston Moore (éternel ado) et Lee Ranaldo. Steve Shelley quand à lui absent ou en vadrouille. Sonic Youth au complet. Et puis à proximité le cinéaste Gus Van Sant. Je fais quoi je vais leur serrer les pieds? Je me roule aux mains de Kim ? Et puis non juste le plaisir d'avoir été surpris...apparition profane...
Donc The Eternal s'ouvre.
Par un morceau calibré qui nous file entre les doigts. Pardon, les oreilles. D'enchainer vers un rock de plus en plus Pop. Rare chez les bruitistes. Avec un titre qui donne le LA et qui semblera être le motif que le quartet new-yorkais (augmenté en l'occurrence par Mark Ibold) déroulera à loisir l'album durant.
Ça faisait longtemps qu'on ne les avait pas entendu sonner comme ici.
Sonorités Sixties, Psychédélisme, Surf 'n Pop, Heavy Metal (mais du bon) !
En arrière plan.
Leur musique, mélange de violence et de fragilité, tendue comme une note de guitare, climat hypnotique, ne demande qu'à être prolongée sur scène. C'est là que les Sonic Youth prennent toute leur ampleur. Se rappellent qu'ils sont, malgré tout, précurseurs d'une Pop Arty, qu'ils sont l'Origine.
"Anti-orgasm", "What We Know", "Calming The Snake", et tous les titres. Jusqu'au dernier. "Massage The History", qui après le Chaos, semble s'évaporer, sur des arpèges, guitare accoustique. La voix fébrile semble se rompre. Cordes. Guitares/Vocales....
Au fait, c'est aussi Kim qui conclu.
Presque comme toujours.
Eternelle.

Il reste cependant une faute.
Une faute de goût (de Goo).
On ira quand même les voir prolonger cet album sur scène le 25 octobre. Bien qu'ils seront au...Palais des Congrés !

The Eternal (Matador records)
Secret Trickster / Anti-orgasm / Leaky Lifeboat For Gregory Corso / Antenna / What We Know / Calming The Snake / Poison Arrow / Malibu Gas Station / Thunderelap For Bobby Pyn / No Way / Walking Blue / Massage The History (56'34)

Thursday, May 28, 2009

Chronique Sonic #6 (Garageland ) 1ère partie

Garageland

Alors voilà !
Voilà que décider à publier une série de Post concernant la culture Mod/Garage, le recueil de chroniques de Nicolas Ungemuth parues dans la revue "Rock and Folk" sort ces jours-ci (dans une collection dirigée par Phil Man, rédac' chef de la revue) et coupe mon élan !
Il faut l'avouer, je puise dans ces chroniques depuis de longs mois avant que de chercher chez les disquaires...
Véritable bible couvrant la période 1964/1968 (la meilleure!) et essentiellement anglaise, Garageland présente une centaine de critiques de groupes, que je vais m'empresser de relire et d'en rapporter des avis ici-même.
Car ils sont tous là: The Smoke, Manfred Mann, The Move, Bowie, The Who, Kinks, The Attack, etc...
Et elles: Twiggy et Sandie Shaw.

Page 20, concernant The Artwoods, NU commence ainsi:
Il faut ouvrir les yeux, dans n'importe quelle playlist Mod qui se respecte figureront invariablement quatre titres monstrueux "If I Ever Get My Hands on You", "Keep Lookin'", "I'm Looking for a Saxophonist Doubling french Horn wearing Size 37 Boots" et "I Feel Good" (...)
Dans ma compil' Mod proposée le 8/05/09 (Pin Ups 2), j'ai longtemps hésité à rentrer "I Feel Good" pour finalement lui préférer "Goodbye Sisters" (morceau plus mineur et mélancolique).
Nicolas Ungemuth déteste les vaches sacrées...ça tombe bien !
Prochainement sans faute, la suite (avec plus de MODestie !)
Nicolas Ungemuth, Garageland
Hoëbeke 2009.

Par ailleurs, Man United s'est inclinée 2-0 (dans un non-match) face au Barça ce soir en finale de la Ligue des Champions...

Sunday, May 10, 2009

Chronique Sonic # 5 (Roxy Epoxy)

Band-Aids On Bullet Holes (Roxy Epoxy)

Longtemps.
Cela faisait longtemps qu'un achat de disque ne s'était fait que sur sa pochette. Vinyl ! Il va sans dire.
Et son label (l'excellent Damaged Goods Records, voir High Volume : CS #3). Réputé pour éditer le meilleur du Garage Indé, il s'agit là en fait d'un subtil mélange Punk New Wave, assez inespéré.
Je ne connaissais pas Roxy. Roxy Epoxy and the Rebound. En fait Roxy fonde un Girl-Band The Epoxies en 2000 à Portland, connais un petit succès sur scène et après le split, La Roxy en question devient Roxy Epoxy et fonde The Rebound pour l'accompagner sur ce qui pourrait être un album solo et des aventures musicales buissonnières, dont elle a composé les morceaux pendant les tournées des Epoxies.
Quelque part entre Chryssie Hynde et Siousxie, et manifestement à l'aise sur scène, Roxy Epoxy, balance un album aux limites de la Litterature (Walls) et de la pure énergie (au hasard This Twist). Bourré a craquer de morceaux imparables (New Way ou encore le début de la Face B Svengali pour ne citer que ces 2 là), Band-Aids on Bullet Holes est un album de New Wave consciente (la Politique ne fait pas peur a notre Diva Trash) qui ne nous laisse pas au repos et dont le son s'il privilègie la voix, met en valeur une basse à la fois musclée et sautillante et une batterie métronome impeccable. Rythmique soutenant synthé et guitare. Ce qui détache R E a t R de la production tout venant, c'est le naturel avec lequel elle nous balance tout ça, le timing parfait des morceaux et son énergie. Et sa voix ! Surtout sa voix! Grave et chaude, que l'on sent prête à nous abandonner à tout moment, pour partir vers des territoires aux limites d'une sorte d'hystérie musicale dont trop de (mauvais?) groupes usent et abusent. Elle n'en fait rien et c'est tant mieux !
Alors voilà, dans un shaker (all over) mettez, outre les références musicales citées plus haut, The Buzzcocks, Wire, The Charlatans, New Order, feu Elastica et Lydia Lunch, vous aurez une sorte d'univers musical trés particulier: Celui de Roxy Epoxy. Quel nom !

Band-Aids On Bullet Holes (Damaged Good Records) parution Mars 2009
Walls / New Way / I Know I Know / Dependace Leads Your Fortune / The Twist / 1000 / Svendali / Fun / Lola's Vision / The Spider and the Leach / Unnamed / Watch Me. (Durée 35'07)

Concert à suivre (j'espère !) ....

Achat complété d'un enregistrement pirate de Patti Smith, (édité à 750 exemplaires chez Angelès Records) au Son assez moyen comme tout disque sauvage, mais qui contient quelques bons moments : Prayer, 10/1977 Germany, Louie Louie, Time is on my Side et The Hunter gets by the Game, Stockolm 03/10/1976 dédié à Patty Hearst, Mafia avec John Cale, New York le 27/12/1975 entre autre...
Piss Factory, Hey Joe et My Generation, étant plutôt connus.

Sunday, March 29, 2009

Chronique Sonic #4 (Polly Jean Harvey)

I think it's time to leave
I told no one I'd stay
(Leaving California)

Yeovil.
Somersert.
Sud-Ouest du Royaume-Uni.
Country. Sea.
41 871 âmes.
Depuis le 9 octobre 1969 celle de Polly Jean.
Polly Jean Harvey.

PJ Harvey qui nous avait planté là en 2007 avec un album fragile et graçieux White Chalk qui viendrait à sa façon nous hanter très souvent. Comme toute l'oeuvre de la chanteuse depuis un certain Dry en 1992 dont on ne pensait pas qu'il puisse être encore possible, et venant du Dorset, autant dire de nulle part pour le Rock...
De ce mésestimé White Chalk surgissait une forme nouvelle de chant, à la fois fébrile et intime, dans le souffle. Loin du cri primal ou du chant posé. Ce n'était plus un lyrisme sexuel qui nous troublait, ni le récit de ses déceptions. Comme si, depuis ses débuts fiévreux et abrasifs qui avaient vu une jeune femme nous prendre séchement à revers pour nous hurler à la fois son désir et chuchoter sa frustation, crument et sans détour, elle avait avec ce disque, livré une sorte d'impudeur définitive. Depouillée musicalement, loin des guitares écorchées, des basses profondes ou de l'électronique.
Il y avait bien sur et toujours, les amis fidèles de la dame du Dorset, ceux du début de l'aventure ou rencontrés en cours de route. Il y avait surtout l'unique, John Parish, celui par qui tout a commencé, quelque part en 91, si l'on en crois Polly Jean, et qui co-signe avec elle ce somptueux (de bout en bout) nouvel album "A Woman A Man Walked By".
Comme ils co-signèrent déjà l'album "Dance Hall at Louse Point" paru en 1996. Comme ce dernier, A Woman..., (bien que moins expérimental) nous déroute. Il semble s'inventer, s'écrire, se jouer sous nos yeux. Nous prendre par la main et nous lacher dans le noir.
A l'instant même ou on l'écoute.
Bien qu'elle ai toujours voulu (et réussi) ne pas se répéter, Polly Jean nous entraine en terrain familier dès la première plage et c'est pour mieux nous surprendre ensuite. L'accrocheur et trompeur Black Hearted Love, lourd et pop ouvre la série de 10 titres que contient cet opus. Chanson composée il y a longtemps que Polly Jean exhume, que Parish arrange et qui servira de déclencheur à l'aventure. Single par excellence, il est l'archètype de l'oeuvre de PJ: élégance et rugosité!
D'autres compositions semblent venir d'albums passés mais ne seront jamais des unreleased tracks, il y aura toujours des arrangements, un léger décalage (l'oeuvre de Parish encore) les inscrivant bel et bien aujourd'hui (Pig Will Not, A Woman..., Leaving California,)
Tour a tour fascinant, charnel, inquiètant, hurleur, animal, mélancolique, minimaliste ou entêtant, la seule unité sera celle du texte. Rarement aussi concise dans l'oeuvre de Polly, l'écriture se fera violente, crue, carressante. La voix, utilisera, explorera tous les registres dont dispose Polly Jean (et ceux insoupconnés...) nous rappellant la place unique qu'elle occupe dans le Rock (même partagée avec l'ami John). D'une mélodie imparrable en introduction, celle-ci semblera disparaitre, nous laisser en compagnie d'une (fausse) quiètude et d'un mystère revenu, s'effacer sur les deux dernières compositions de l'album, Passionless, pointless et Cracks in the Canvas en forme de supplique et d'au-revoir (alors que les premiers avaient l'urgence de dire adieu tant ils étaient composés comme le dernier) concluant par ces mots chuchotés: ... that never end.
On pourra ensuite fermer la porte sur le silence et se plaire à réver à notre tour d'accompagner la dame...
Black Hearted Love / Sixteen, Fifteen, Fourteen / Leaving California / The Chair / April / A Woman A Man Walked By - The Crow Knows Where All the Little the Children Go / The Soldier / Pig Will Not / Passionless, Pointless / Craks In the Canvas. Durée : 38'09
(Island Record 2008) Sortie le 30/03/2009

Sunday, February 22, 2009

Chronique Sonic #3 (Graham Day)

Triple Distilled

36’50 / 39’34

Soit la durée de l’album Triple Distilled de Graham Day and The Gaolers (La version Cd est augmentée d’un titre) qui date de 2008. TP fait suite à leur premier Lp Soundtrack to the Daily Grind paru en 2007. J’ai découvert (tardivement) l’enfant du Kent au sein des Prisoners dans les années 80. (Le nom du groupe, la typo et leur look…).

Graham Day (Songwriter, Lead Vocal et Guitar) est un pionnier Mod/Garage qui a monté plusieurs groupes (SolarFlares, Prime Movers, GiftHorses, complètent la liste) profondément ancrés dans les sixties. Bassiste au sein des Buffs Medway, Graham Day se retrouve sans groupe au moment du split des Buffs en 2006. Avec SolarFlares il a tourné aux Usa et partagé l'affiche avec les Woogles soit Dan Elektro et Buzz Hangstrom. A eux trois ils seront désormais The Gaolers . Le trio est augmenté avec la présence de Jonny Barker (Bass, Piano). Graham Day jouant aussi de l’orgue, de la Sithar.

Donc, moins de 40 minutes pour 12 + 1 tracks de Rock intrépide dans la lignée des bands Mods originaux commes The Action, The Creation, voire The Who (High Numbers) mais sans tomber dans l’imitation des grands frères ou des parrains.
Glad I'm Not Young proclame ironiquement Day en ouverture de l’album (on pense inévitablement au séminal My Génération et son programmatique I Hope I Die Before I Get Old), et suivront (comme sur le précédent album) des vignettes humoristiques ou rageantes sur le quotidien . Une des grandes qualités de Graham Day est de ne pas sous estimer la culture Pop et d’être un authentique chroniqueur.
Guitare Fuzz, giclées d’Orgue, Batterie à tomber de la lune, Basse Rythm’ n’ Blues, Chœurs entêtants !
C’est parti pour une série d’hymnes rock FreakBeat originaux menés par un groupe explosif qui ne cache pas son âge.
Du reste dans les concerts se bousculent Mods dégarnis et nouvelle génération devant ces types super Lookés et espèront que les (excellents) Hushpuppies croiseront guitares et orgue avec The Gaolers.
Nostalgie No Way !
Et comme il se doit c’est chez l’excellent label DAMAGED GOODS RECORDS (London) http://www.damagedgoods.co.uk/ et la remarquable pochette http://www.pedropoyatos.com/

Glad I’m Not Young / Better Man / Begging You/ Pass The Whiskey / Wanna Smoke / Could Be Anywhere / Something About You Girl / Just a Song / If there ‘s one Thing I an Do / Lost Without my Dignity / Turning You Down / Goodbye / The Most Expensive Sleep (Bonus track).

Wednesday, February 18, 2009

Chronique Sonic #2 (Underground)

Paru en fin d’année le livre d’Eric Deshayes et Dominique Grimault traite de 40 ans de musiques underground en France. Intitulé sobrement L’Underground Musical en France le livre dresse une généalogie aussi impressionnante qu’excitante, tant elle répond aux qualités premières de ce type d’ouvrage : laisser le lecteur en état de frustration et par conséquent se précipiter dans toute bonne crèmerie pour faire le plein d’achats (enfin de ce qui est encore disponible…) et s’en mettre plein les oreilles.
Au hasard : Etron Fou Leloublan, Jérôme Noetinger, Magma, Jac Berrocal, Heldon, Barricade, Albert Marcoeur, Pierre Clementi, Michel Bulteau, Jean-François Pauvros, …

Un peu d’histoire : le Joli Mai n’a pas que libéré les formes d’agitations politiques ou de mœurs (on tente de réduire cette période aux émois post pubères de quelques adolescents), il a aussi été le déclencheur d’une vraie contre-culture rayonnant dans toutes les strates de la société et qui a échappé (jusqu'à quand ?) à tous les officiels (Télévision, Partis, Editeurs, etc.…). Si dans la foulée du King Elvis, le Rock met plus ou moins 10 ans à s’installer en France, pour beaucoup il restera une forme de mode, dont la cible sera la jeunesse.
Adaptations en français de chansons anglo-saxonnes, dont les interprètes vont squatter les médias pendant longtemps, faisant écran au Rock lui-même et à ceux qui le font.
A son irréductible esprit de contestation !
Ce qui est valable en politique l’est aussi pour la musique. Comme le chantait Léo Ferré : Nous rentrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés !

En fait , ce qui est aussi passionnant avec ce livre, c’est qu’il nous montre les ramifications à l’intérieur même des genres musicaux, et que ces ainés des Bérus, vont faire exister la création musicale en dehors de la concentration des médias et des majors. Vont tenter des expériences artistiques et économiques (et démontrer la viabilité de tout cela) avec comme riff la Liberté et l’insoumission (aux codes musicaux et autres…) comme pulsation rythmique.

Si les batailles contres les Services de sécurité/fachos des concerts, contre le prix des places exorbitant, ou tout simplement, pour la possibilité d’organiser des concerts/festivals sans se faire embarquer par les flics seront gagnées par le Rock Alternatif dans les années 80, l’embryon vient de 68 et du Front de Libération du Rock !
Enfin batailles gagnées, à moitié !
La récupération médiatique et économique de la Contre-culture l’a vidée de sa substance, à tel point que tout le monde cultive son image branchée (pop/rock) ! et par conséquent (faux) rebelle.
Vive la Fête de la Musique….

No Way !

En se plongeant dans l’ouvrage, on cerne bien les glissements que la Pop, Le Rock et même le Jazz, vont faire vers des formes musicales plus libertaires et des pratiques radicales grâces aussi à l’éphémère (76/77) mais magistrale force qu’est le Punk.
Le Do It Yourself était en germe en France aussi, (Labels, Fanzines, etc.…) dès le début des années 70.
Par la suite la technologie et l’informatique ont perpétué le mouvement. (Le Rap ?)
Tous ces courants seront réunis sous le terme abstrait de Musiques Nouvelles. (C’est plus facile pour les vendeurs).
De toute façon, ce qui à été récupéré par la Tv et Pascal N. était ce qui pouvait être récupéré !
Le livre est loin d’être avare sur tous les irréductibles (et ceux tombés au chant d’honneur) qui continuent l’exploration des champs musicaux et de la liberté.
Si tout ceci est expérimental, underground, c’est comme la taupe de Marx….
Elle creuse son (micro)sillon.

De nombreuses références ne sont plus rééditées mais la production contemporaine française et internationale (Ah ces japonais) se trouve parmi les trésors de la boutique BIMBO TOWER. http://bimbo.tower.free.fr/

L’underground musical en France de Eric Deshayes et Dominique Grimaud, Editions Le mot et le reste (2008).
Playlist du jour:
- Hotel Hôtel de Jac Berrocal.
- Musiques électronique en France 1974 – 1984 (compilation réunissant Lard Free, Vidéo-Aventure, Pascal Comelade, Heldon, Verto, Camizole, Richard Pinhas).
- Mars de Makoto Kawabat & Jean-François Pauvros.
- Répression de Colette Magny
- Camembert électrique de Gong


Dans un tout autre registre (mais se lit aussi avec plaisir) a paru en ce début d’année l’album perdu de Phil Spector. En fait, le livre de Stéphane Legrand et Sébastien Le Pajolec, intitulé Lost Album et qui est un récit fantasmé sur le producteur américain complètement barré. (Ou bien l’homme possède un grand sens de d’humour, ce que ses coupes de cheveux laissent supposer, car il veut nous faire croire que la fille qu’il a descendue s’est jetée sur le revolver pour l’embrasser…).
Cela n’enlève rien au talent de l’inventeur du Wall of Sound.
Donc le Lost Album :
Couverture remarquable et récit organisé comme un vinyle (face A/B 10 Tracks + crédits) le livre/album, écrit à 4 mains (expression à la con ! je ne pense pas que les compères soient ambidextres au point de noircir les pages de droite et de gauche en même temps et sur le verso…), en fait s’écoute effectivement et réserve au lecteur quelques bonnes surprises.
Sur la face B. Comme tout bon disque de rock qui se respecte, les faces B sont (souvent) celles où se trouvent les morceaux les moins calibrés et donc les meilleurs.
En l’occurrence ici, une pièce de théâtre et un texte écrits du point de vue du flingue de Spector (Un dénommé Ginger !).

Lost Album (A Phil Spector Production) de Stéphane Legrand et Sébastien Le Pajolec , Editions Inculte, 2008.

Sunday, February 1, 2009

Chronique Sonic #1 (Franz Ferdinand)

Alors quoi ? On part quelques jours et le band écossais en profite pour sortir son 3ème opus ?

Donc Tonight : Franz Ferdinand, est là.
Premier constat (et premier changement) le graphisme/logo a évolué et une superbe photo en noir et blanc dans l’esprit d’Arthur Fellig (spécialiste des photos de victimes à New York), orne la pochette. Comme il se doit c’est un double vinyle (quel poids !) qui tourne sur ma platine. Et donc second changement : le son.
Si le précédent album You Could Have It so Much Better (2005) fût enregistré en pleine campagne chez le chanteur Alex Kapranos, T: FF lui est enregistré à Glasgow dans un vieux bâtiment municipal, avec théâtre, salles et loges par Paul Savage et produit par Dan Carey. Avec des prises de son de plus de 10 mn, ou le groupe va laisser tourner les morceaux et les innovations et bidouillages sonics, pour ensuite monter ces prises au format (3 à 4 mn). Le son est rond, a pris de l'ampleur. La batterie changée. Le synthé est bien là.

Take me out, (leur tout premier single) Hit définitif et séminal, reste la matrice du groupe et Ulysses, (autre single qui ouvre l’album) nous détourne de notre chemin. Ce n’est plus un point d’arrivée mais une ouverture, un départ. L’écoute du dansant et hypnotique Lucid Dreams (qui ouvre la 4ème face soit 8 morceaux plus loin) confirmera la transformation accomplie par les Franz tout au long de cet album remarquable.
Lucid Dreams, 8 minutes d’une Pop (basse/batterie/synthé), inimaginable sur l’album précédent, viennent nous achever. Ou presque. On était déjà sur le Dancefloor, depuis le début, Can’t Stop Feeling (autre single en puissance, mais l’album en compte tellement, comme ce Bite Hard…) terminait lui la 3ème face entamée par What She Came For, et le groupe gravit encore un échelon, supérieur. Break et flottement électronique, pour s’évaporer, pendant quelques minutes. Pulsations électronique dans la nuit…
Dream Again puis l’ultime et intime Katherine Kiss Me, nous permettront de respirer un peu. Jusqu'à ce bruit d’une guitare qu’on pose et qui résonne pour clore cette soirée avec Franz Ferdinand. Courte pause, juste le temps de se lever pour remettre l’album sur la platine et rajuster sa veste.
Se dire aussi que loin d’être calculée, la musique de FF est un mélange subtil et élégant de ruptures rythmiques et sonores et de mélodies imparables.
Tonight : Franz Ferdinand (Domino Recording 2009)
(Achat complété par Arthur des Kinks et un 45t des Pretty Things de 1966 avec une reprise des mêmes Kinks)
(A suivre)