Afin de récupérer d'une sinusite et d'une nuit blanche j'ai passé la plupart du week-end a regarder des vieilles séries (Space 1999) et tout un tas de films moyens-moyens.
Dans le lot : Fantasia chez les Ploucs de Gérard Pirès avec Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Darc, Rufus, etc...
De Gérard Pirès il n'y a pas grand chose à dire, hormis le hasard, ce jour d'une diffusion sur la TV nationale, de Taxi. Qui fait le lien. Tout du moins le plaisir de casser des bagnoles fait le lien.
"Fantasia chez les ploucs" date de 1971 et est une pochade adaptation de l'hilarant roman de Charles Williams "The Diamond Bikini" de 1956. Qui finit suicidé. Voilà pour l'anecdote. Le film l'est tout autant. Anecdotique. Si ce n'est un esprit plus Pop que le roman, une tentative assez touchante d'user d'un montage foutraque, d'inserts BD, de dialogues en forme de mots d'auteurs, la blondeur et la nudité de Mireille Darc.
Belle tentative de parodie, à la fois du cinéma et de la littérature. Et de la musique aussi.
Celle du film, (son générique et au moins 2 séquences), est une parodie. L'utilisation d'un tube du groupe néerlandais Ekseption (ça ne s'invente pas !) reflète assez ce que la Pop avait de boursoufflée a cette époque. En 1969, Ekseption s'était "spécialisé" dans la reprise et les arrangements Pop de "tubes" classiques: La 5ème de Beethoven, mais aussi Ave Maria, du Bach etc...
Ils avaient été aidés il est vrai par The Moody Blues et Procol Harum.
Ayant vu le film quand j'étais gamin et découvrant la Pop en général j'étais tout naturellement touché par ce "décalage". Gérard Pirès aurait même pu utiliser Psyché Rock de Pierre Henry / Béjart, si Lautner ne l'avait déjà fait il me semble..., cela aurait produit le même effet.
Mais Ekseption et d'autres, sonnaient la fin en quelque sorte.
64 / 67 trois années majeures et magiques. L'apogée des Mods et du Swinging London.
Avant la boursoufflure.
D'avant le moment où la Pop allait devenir cette musique pour apprentis virtuoses (Emerson Lake and Palmer, Genesis, Yes, etc) et pour paraphraser Nicolas Ungemuth dans "Garageland", ce moment où l’Angleterre était habitée par des trolls, des elfes, des garçons en collant et des filles en jupe de feutrine.
Avant l'arrivée salutaire
Du Punk
Et de la
No-Wave !
Toujours est-il que, hormis le clip ringard, la 5ème s'écoute encore.
Elle est bien la seule.
Tout ça parce qu'il faut bien écrire en attendant le prochain Miossec, dont un extrait est disponible sur le site de la belle revue pop moderne (RPM) magic.
http://www.magicrpm.com/
The Diamond Bikini (Fantasia chez les ploucs) de Charles Williams 1956 (Gallimard 1957)
Dans le lot : Fantasia chez les Ploucs de Gérard Pirès avec Lino Ventura, Jean Yanne, Mireille Darc, Rufus, etc...
De Gérard Pirès il n'y a pas grand chose à dire, hormis le hasard, ce jour d'une diffusion sur la TV nationale, de Taxi. Qui fait le lien. Tout du moins le plaisir de casser des bagnoles fait le lien.
"Fantasia chez les ploucs" date de 1971 et est une pochade adaptation de l'hilarant roman de Charles Williams "The Diamond Bikini" de 1956. Qui finit suicidé. Voilà pour l'anecdote. Le film l'est tout autant. Anecdotique. Si ce n'est un esprit plus Pop que le roman, une tentative assez touchante d'user d'un montage foutraque, d'inserts BD, de dialogues en forme de mots d'auteurs, la blondeur et la nudité de Mireille Darc.
Belle tentative de parodie, à la fois du cinéma et de la littérature. Et de la musique aussi.
Celle du film, (son générique et au moins 2 séquences), est une parodie. L'utilisation d'un tube du groupe néerlandais Ekseption (ça ne s'invente pas !) reflète assez ce que la Pop avait de boursoufflée a cette époque. En 1969, Ekseption s'était "spécialisé" dans la reprise et les arrangements Pop de "tubes" classiques: La 5ème de Beethoven, mais aussi Ave Maria, du Bach etc...
Ils avaient été aidés il est vrai par The Moody Blues et Procol Harum.
Ayant vu le film quand j'étais gamin et découvrant la Pop en général j'étais tout naturellement touché par ce "décalage". Gérard Pirès aurait même pu utiliser Psyché Rock de Pierre Henry / Béjart, si Lautner ne l'avait déjà fait il me semble..., cela aurait produit le même effet.
Mais Ekseption et d'autres, sonnaient la fin en quelque sorte.
64 / 67 trois années majeures et magiques. L'apogée des Mods et du Swinging London.
Avant la boursoufflure.
D'avant le moment où la Pop allait devenir cette musique pour apprentis virtuoses (Emerson Lake and Palmer, Genesis, Yes, etc) et pour paraphraser Nicolas Ungemuth dans "Garageland", ce moment où l’Angleterre était habitée par des trolls, des elfes, des garçons en collant et des filles en jupe de feutrine.
Avant l'arrivée salutaire
Du Punk
Et de la
No-Wave !
Toujours est-il que, hormis le clip ringard, la 5ème s'écoute encore.
Elle est bien la seule.
Tout ça parce qu'il faut bien écrire en attendant le prochain Miossec, dont un extrait est disponible sur le site de la belle revue pop moderne (RPM) magic.
http://www.magicrpm.com/
The Diamond Bikini (Fantasia chez les ploucs) de Charles Williams 1956 (Gallimard 1957)
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