Friday, April 20, 2012

I Confess !

Alors que dans quelques jours, quelques heures, je m'apprête à porter ma voix sur une liste, qui si elle n'est pas à la Gauche de la Gauche de la Gauche, n'en ai pas loin, je viens de recevoir le CD de Droite commandé il y peu.
Quoi ? Qu'ouïe-je ? Ici là, sur ce blog ?
Je m'explique.
En fait il s'agit du cd vinyle replica de l'album de 1974 Rock and Roll Star de Dick Rivers. Qu'il soit de Droite n'a en fait aucune espèce d'importance içi. L'essentiel du Rock produit en France dans les Fifties et une partie des Sixties l'était. Mais était-il de Gauche ailleurs ? Sans doute pas, excepté chez les musiciens chroniqueurs de leur quotidien peut-être? Là n'est pas l'objet de ce Post.
En fait cet album, comme celui réalisé par le frère ennemi Eddy Mitchell en 71 au titre preque semblable Rock and Roll, en lettrage gothique, enregistré à Londres et dont une partie des textes est directement issue de l'agitation sociale post soixante-huitarde (de Gauche?), à été important dans ma pré-adolescence.
Et comme celui de Schmoll longtemps convoité, l'album de DR a été acheté pour retrouver un moment particulier.
J'étais fan (le suis) de David Bowie (Aladdin Sane) dès 73 et en 74 je découvris un Ep des Who, le morceau tiré de Quadrophenia (ma bible) "The Real Me". Ce qui sera pour moi l'approche visuelle du mouvement Mods après l'album de reprises de Bowie "Pin Ups" acheté le 28.02.74. Tous mes potes du quartier écoutait du Rockab' français et Elvis. Moi pour je ne sais quelle raison, si ce n'est me convaincre que les Who et Bowie ne faisaient ça que pour moi, je leur renvoyais sans cesse à la figure, la supériorité de mes groupes d'élection (d'où le début de ce post !). Impossible d'aimer ces français !
Malgré tout, dans cette mauvaise production, 2 titres me restèrent et résonnèrent longtemps à mes oreilles. L'un, "Gwendoline", d'Eddy Mitchell et l'autre "Maman n'aime pas ma musique" sur l'album de DR. Morceaux que j'écoutais en boucle, puis oubliais de longues années pour en avoir envie de nouveau il y à peu.
Donc voilà que la fausse galette de Dick Rivers est arrivée chez moi (*). La pochette dessinée est toujours aussi nase. L’intérieur toujours kitch (le fantasme du rock US). Les notes de pochettes me réjouissent. J'y retrouve des noms découverts depuis chez d'autres, Jean-Pierre Alarcen, le guitariste fou de François Béranger, un enregistrement par Dominique Blanc-Francard à Hérouville, studio de Michel Magne. Et puis surtout, 2 titres signé par l'immense Alain Bashung (avec un "c" encore à l'époque). C'est du Bashung d'avant avant. Mais c'est marrant, un rock qui se distingue déjà. Qui plusieurs années après, avec d'autres (Manset), me fera aimer un certain rock français, poétique et chroniqueur.
Sinon l'album me revient dès la première écoute. Assez anecdotique. Sur "Hey Mammy", le niçois déplore que le Rock vieillisse. Il y a contribué, mais l'Histoire viendra balayer tout ça, a peine moins de 2 ans après, le Punk salutaire redonnera une jeunesse au Rock et à la révolte. Et surtout il y a ce titre "Maman n'aime pas ma musique", qui n'a rien perdu de son humour, de son riff très Stones, qui justifie l'immense plaisir de retrouver ces matinées pluvieuses de décembre 74 ou j'écoutais un peu honteux du rock français.

Stayin' Alive !

(*) Lâchement commandé sur Internet. Hors de question que je me compromette chez mon disquaire avec le vinyle sous le bras.


1 comment:

  1. Salut the face. Malgré ta honte tu donnes envie de découvrier ce disque et tu n'es pas le premier à m'en parler. Malheureusement il est rare et très cher. Accepterais-tu de ripper ton cd en 320 ou en lossless ? Ca serais génial. Comme ça on sera 2 à assumer notre ridicule ^^. Si tu es ok, dis moi comment tu veux procéder pour la récupération.

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