Wednesday, February 25, 2009

Encore un effort !

Urban Jungle (3 figurines Hervé Di Rosa)

Décidément!
On connaissait l'attrait du Président Directeur Général de la France pour les formules expéditives, ses complices du medef guadeloupéen la semaine dernière exposérent solidairement leur point de vue à l'encontre d'ex-candidat à la République (et pas le plus gauchiste!): Casse-toi ! (Le pauvre con de l'an passé résonne encore...)
Les nombreux opposants à ce régime délétère, se faisant copieusement insulter pas le Roi et ses laquais à longueur de communiqués, d'interventions publiques et autres, j'ai très envie (j'en ai envie depuis le Bonsoir giscardien en fait!) de retourner l'invective présidentielle et rappeler qu'avec 41% d'opinion favorable (sondage de ce jour) on ne la ramène pas!
Au contraire !
Le 19 mars, s'il nous rapproche à grand pas du printemps, apportera sans doute un énorme porte-voix aux 59%...

Tuesday, February 24, 2009

Monday, February 23, 2009

Décomplexé

Rolex (Modéle unique)

On le savait.

Les publicitaires et les "communicants" ont toujours voulu nous faire croire qu'ils inventaient la vie. (On a été cool, on les a laissé le croire...ça va pas durer!) Ils n'ont fait que recycler ce qu'ils avaient sous les yeux. L'âge les gagnant, ils ont perdu (mais ont-ils déjà eu ?) tout rapport avec la réalité.
A tel point que transpire (c'est une mode de nos jours) une sainte haine du Peuple (petit si possible) dans leurs bouches dés qu'ils parlent. A propos de "l'énormitude" bavée par Jacques Séguéla la semaine dernière, qui laisse supposer qu'un des signes extérieurs de vie ratée est la non possession d'une Rolex à 50 ans, laissons la réponse au cinéaste Claude Chabrol sur le plateau du Grand Journal sur Canal + pouffant au propos et affirmant: C'est la connerie tranquille !
Dans les années 80, dans l'émission de France Inter, "Le tribunal des flagrants délires", l'humoriste Pierre Desproges, au cours d'une de ses chroniques quotidiennes demandait si, Oui ou non Jacques Séguéla est-il un con ?
Sa chronique, fort drôle, déroulait pendant 10mn avec délectation cette phrase lui permettant, indirectement et par la formule interrogative, d'apporter une réponse.
C'est hilarant et ça doit bien être écoutable quelque part!
Bonjour chez vous!

L'année du bélier

Sans titre.
Le cinéaste David Cronenberg a-t-il définitivement prit le contrôle du cinéma américain sans le savoir ?
Deux films The Wrestler et L’Etrange histoire de Benjamin Button (Respectivement absent et quasi absent des récompenses des Oscars 2009) ouvrent de nouvelles perspectives quand aux rapports du Cinéma avec le Corps.
Si le sujet des deux films est bien le Temps, (sa fiction, son histoire) la nouveauté vient que celle-ci ne s’inscrit pas ailleurs que dans les corps humains. Une impudeur à nous les proposer comme ils sont, dans leur « monstruosité ». L’histoire du Cinéma est jalonnée de chefs d’œuvres sur ce sujet mais il n’est plus question de cinéma de genre d’où surgissait fréquemment l’idée d’une transformation/mutation des corps, creusant plutôt le sujet d’un rapport à la norme et au social. Ici, pas question de genre à proprement parlé, chacun de ces films est économiquement et artistiquement sur des échelles différentes. Leur statut de cinéaste « auteur » aussi est différent. (Darren Aronofsky entre par la grande porte « enfant surdoué » indépendant, David Fincher par la case « technicien » pour s’affirmer ensuite au sein d'Hollywood.). Le rapport à la technologie aussi diffère. Chez Benjamin Button l’idée même du corps est une abstraction nécessitant le recours au numérique, alors que The Wrestler n’utilisera que deux trucages, grammaire basique, presque liés aux origines du cinéma (Flash-back et arrêt sur image).
Trop souvent du reste, dans le cinéma de genre, l’explication (rationnelle ou non), l’idée de l’origine (l’enfantement) et le devenir de ce corps (la crise résolue) étaient mis en scène comme autant d’ultimes concessions au récit dominant. (Ceci dit dans ces deux films, la part faible apparait lorsqu’ils font des concessions, soit dans la représentation des rapports sociaux/raciaux, soit dans le récit tout court).
Ici la tâche est plus difficile, c’est le mouvement inversé du temps (L’origine étant la Fin et inversement) qui est la matrice du film, Benjamin Button « viendra au monde » en permanence, chaque combat, la salle de musculation et les médocs accoucheront régulièrement de Randy dans The Wrestler. (Sans oublier le corps de la stripteaseuse). Cela Est. Point.
D’ailleurs il est intéressant de voir aussi comment la fin des personnages est représentée: que faire du corps ? Comment se débarrasser du corps du délit ? (Et l’on sait que c’est le plus difficile). Image monstrueuse chez Benjamin Button qui viendra occuper le vide laissé par une image manquante (le décès en couches de sa mère) au début du film et l’écran laissé vide, comme suspendu, après avoir été traversé/transpercé une dernière fois par le Bélier, devenu légende, chez The Wrestler.
Leurs corps, Benjamin Button (Brad Pitt) et Randy « The Ram » (Mickey Rourke) sont tellement remplis de fictions (la petite et la grande Histoire, la légende) qu’ils semblent avoir fusionné avec l’Image (avec l’idée même de représentation), qu’ils ont absorbé le Cinéma dans son essence.
Ils peuvent disparaitre !
Il va falloir faire des films maintenant avec cette contamination !
Un cinéma ou Le Mot serait devenu Chair disait Cronenberg. Un cinéma mettant en scène la double idée d’un corps malade et d’un corps fusion, voilà. Surtout l’idée que le corps aspire, absorbe, toute idée même de fiction, toute fiction (y compris la part "documentaire" que The Wrestler contient).
Une part indicible, échappant au mot, à la parole, mais dont le Cinéma ne pourra jamais se passer. Numérique ou pas. Tel est l’enjeu.
Alors non, le cinéaste n’a pas prit le contrôle (et du reste il s’en fout et moi aussi), son cinéma, indirectement, à simplement contaminé un peu plus encore la Machine.

- L’Etrange histoire de Benjamin Button de David Fincher Usa 2008 164mn
- The Wrestler de Darren Aronofsky Usa 2008 105mn
(Par ailleurs, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu dans un film américain un si grand réalisme (documentaire) dans la représentation du travail. Si courtes soient-elles, les séquences dans l'entrepot ou derrière l'étalage du traiteur, où Mickey Rourke travaille dans The Wrestler sont à rangées parmi les grands moments du film et du cinéma en général.)

Sunday, February 22, 2009

Chronique Sonic #3 (Graham Day)

Triple Distilled

36’50 / 39’34

Soit la durée de l’album Triple Distilled de Graham Day and The Gaolers (La version Cd est augmentée d’un titre) qui date de 2008. TP fait suite à leur premier Lp Soundtrack to the Daily Grind paru en 2007. J’ai découvert (tardivement) l’enfant du Kent au sein des Prisoners dans les années 80. (Le nom du groupe, la typo et leur look…).

Graham Day (Songwriter, Lead Vocal et Guitar) est un pionnier Mod/Garage qui a monté plusieurs groupes (SolarFlares, Prime Movers, GiftHorses, complètent la liste) profondément ancrés dans les sixties. Bassiste au sein des Buffs Medway, Graham Day se retrouve sans groupe au moment du split des Buffs en 2006. Avec SolarFlares il a tourné aux Usa et partagé l'affiche avec les Woogles soit Dan Elektro et Buzz Hangstrom. A eux trois ils seront désormais The Gaolers . Le trio est augmenté avec la présence de Jonny Barker (Bass, Piano). Graham Day jouant aussi de l’orgue, de la Sithar.

Donc, moins de 40 minutes pour 12 + 1 tracks de Rock intrépide dans la lignée des bands Mods originaux commes The Action, The Creation, voire The Who (High Numbers) mais sans tomber dans l’imitation des grands frères ou des parrains.
Glad I'm Not Young proclame ironiquement Day en ouverture de l’album (on pense inévitablement au séminal My Génération et son programmatique I Hope I Die Before I Get Old), et suivront (comme sur le précédent album) des vignettes humoristiques ou rageantes sur le quotidien . Une des grandes qualités de Graham Day est de ne pas sous estimer la culture Pop et d’être un authentique chroniqueur.
Guitare Fuzz, giclées d’Orgue, Batterie à tomber de la lune, Basse Rythm’ n’ Blues, Chœurs entêtants !
C’est parti pour une série d’hymnes rock FreakBeat originaux menés par un groupe explosif qui ne cache pas son âge.
Du reste dans les concerts se bousculent Mods dégarnis et nouvelle génération devant ces types super Lookés et espèront que les (excellents) Hushpuppies croiseront guitares et orgue avec The Gaolers.
Nostalgie No Way !
Et comme il se doit c’est chez l’excellent label DAMAGED GOODS RECORDS (London) http://www.damagedgoods.co.uk/ et la remarquable pochette http://www.pedropoyatos.com/

Glad I’m Not Young / Better Man / Begging You/ Pass The Whiskey / Wanna Smoke / Could Be Anywhere / Something About You Girl / Just a Song / If there ‘s one Thing I an Do / Lost Without my Dignity / Turning You Down / Goodbye / The Most Expensive Sleep (Bonus track).

Friday, February 20, 2009

Clin d'oeil

Sans Titre.

Plusieurs semaines.
Cela fait plusieurs semaines que je passe devant. Elle est là, dans la courbe, juste à la sortie du Métro.
Elle me fait penser à l'artiste Jacques Villeglé.
Poésie urbaine.
Abstraction colorée.
Jeux sur la Lettre et le Mot.
Alphabet politique.
L'oeuvre de JV oblige à (re)penser notre environnement, notre quotidien...
Critique de l'époque, des codes et des signes, mais surtout présence de l'histoire dans le quotidien.

Déambuler dans le parcours d'une exposition (comme ce fut le cas l'an dernier au Centre Pompidou) est assez vertigineux. Nos pas se dérobent par le condensé d'événements et de temps que ces oeuvres procurent. Fragments de cité dont le spectateur a loisir de reconstruire l'espace architectural et sonore dont ils sont issus.
Pop Art qui ne dit pas son nom...

Vive la ville!

Wednesday, February 18, 2009

Chronique Sonic #2 (Underground)

Paru en fin d’année le livre d’Eric Deshayes et Dominique Grimault traite de 40 ans de musiques underground en France. Intitulé sobrement L’Underground Musical en France le livre dresse une généalogie aussi impressionnante qu’excitante, tant elle répond aux qualités premières de ce type d’ouvrage : laisser le lecteur en état de frustration et par conséquent se précipiter dans toute bonne crèmerie pour faire le plein d’achats (enfin de ce qui est encore disponible…) et s’en mettre plein les oreilles.
Au hasard : Etron Fou Leloublan, Jérôme Noetinger, Magma, Jac Berrocal, Heldon, Barricade, Albert Marcoeur, Pierre Clementi, Michel Bulteau, Jean-François Pauvros, …

Un peu d’histoire : le Joli Mai n’a pas que libéré les formes d’agitations politiques ou de mœurs (on tente de réduire cette période aux émois post pubères de quelques adolescents), il a aussi été le déclencheur d’une vraie contre-culture rayonnant dans toutes les strates de la société et qui a échappé (jusqu'à quand ?) à tous les officiels (Télévision, Partis, Editeurs, etc.…). Si dans la foulée du King Elvis, le Rock met plus ou moins 10 ans à s’installer en France, pour beaucoup il restera une forme de mode, dont la cible sera la jeunesse.
Adaptations en français de chansons anglo-saxonnes, dont les interprètes vont squatter les médias pendant longtemps, faisant écran au Rock lui-même et à ceux qui le font.
A son irréductible esprit de contestation !
Ce qui est valable en politique l’est aussi pour la musique. Comme le chantait Léo Ferré : Nous rentrerons dans la carrière quand nous aurons cassé la gueule à nos ainés !

En fait , ce qui est aussi passionnant avec ce livre, c’est qu’il nous montre les ramifications à l’intérieur même des genres musicaux, et que ces ainés des Bérus, vont faire exister la création musicale en dehors de la concentration des médias et des majors. Vont tenter des expériences artistiques et économiques (et démontrer la viabilité de tout cela) avec comme riff la Liberté et l’insoumission (aux codes musicaux et autres…) comme pulsation rythmique.

Si les batailles contres les Services de sécurité/fachos des concerts, contre le prix des places exorbitant, ou tout simplement, pour la possibilité d’organiser des concerts/festivals sans se faire embarquer par les flics seront gagnées par le Rock Alternatif dans les années 80, l’embryon vient de 68 et du Front de Libération du Rock !
Enfin batailles gagnées, à moitié !
La récupération médiatique et économique de la Contre-culture l’a vidée de sa substance, à tel point que tout le monde cultive son image branchée (pop/rock) ! et par conséquent (faux) rebelle.
Vive la Fête de la Musique….

No Way !

En se plongeant dans l’ouvrage, on cerne bien les glissements que la Pop, Le Rock et même le Jazz, vont faire vers des formes musicales plus libertaires et des pratiques radicales grâces aussi à l’éphémère (76/77) mais magistrale force qu’est le Punk.
Le Do It Yourself était en germe en France aussi, (Labels, Fanzines, etc.…) dès le début des années 70.
Par la suite la technologie et l’informatique ont perpétué le mouvement. (Le Rap ?)
Tous ces courants seront réunis sous le terme abstrait de Musiques Nouvelles. (C’est plus facile pour les vendeurs).
De toute façon, ce qui à été récupéré par la Tv et Pascal N. était ce qui pouvait être récupéré !
Le livre est loin d’être avare sur tous les irréductibles (et ceux tombés au chant d’honneur) qui continuent l’exploration des champs musicaux et de la liberté.
Si tout ceci est expérimental, underground, c’est comme la taupe de Marx….
Elle creuse son (micro)sillon.

De nombreuses références ne sont plus rééditées mais la production contemporaine française et internationale (Ah ces japonais) se trouve parmi les trésors de la boutique BIMBO TOWER. http://bimbo.tower.free.fr/

L’underground musical en France de Eric Deshayes et Dominique Grimaud, Editions Le mot et le reste (2008).
Playlist du jour:
- Hotel Hôtel de Jac Berrocal.
- Musiques électronique en France 1974 – 1984 (compilation réunissant Lard Free, Vidéo-Aventure, Pascal Comelade, Heldon, Verto, Camizole, Richard Pinhas).
- Mars de Makoto Kawabat & Jean-François Pauvros.
- Répression de Colette Magny
- Camembert électrique de Gong


Dans un tout autre registre (mais se lit aussi avec plaisir) a paru en ce début d’année l’album perdu de Phil Spector. En fait, le livre de Stéphane Legrand et Sébastien Le Pajolec, intitulé Lost Album et qui est un récit fantasmé sur le producteur américain complètement barré. (Ou bien l’homme possède un grand sens de d’humour, ce que ses coupes de cheveux laissent supposer, car il veut nous faire croire que la fille qu’il a descendue s’est jetée sur le revolver pour l’embrasser…).
Cela n’enlève rien au talent de l’inventeur du Wall of Sound.
Donc le Lost Album :
Couverture remarquable et récit organisé comme un vinyle (face A/B 10 Tracks + crédits) le livre/album, écrit à 4 mains (expression à la con ! je ne pense pas que les compères soient ambidextres au point de noircir les pages de droite et de gauche en même temps et sur le verso…), en fait s’écoute effectivement et réserve au lecteur quelques bonnes surprises.
Sur la face B. Comme tout bon disque de rock qui se respecte, les faces B sont (souvent) celles où se trouvent les morceaux les moins calibrés et donc les meilleurs.
En l’occurrence ici, une pièce de théâtre et un texte écrits du point de vue du flingue de Spector (Un dénommé Ginger !).

Lost Album (A Phil Spector Production) de Stéphane Legrand et Sébastien Le Pajolec , Editions Inculte, 2008.

Monday, February 16, 2009

No Comment

Berlin.
A quelques pas de Potsdamer Platz et proche de la Porte de Brandeburg, se trouve le Mémorial Juif. Oeuvre singulière. Le contraste produit par la sobriété du lieu et le sujet est troublant.

Alignements de blocs de béton, aux représentations multiples, errer dans les travées est une expérience sensible et mémorielle.


On se trouve immergé dans ce lieu après quelques pas seulement et parmi les souvenirs qu'il me reste, celui d'un isolement sonore est tenace, alors que nous sommes à coté d'une des avenues les plus fréquentées.

Lieu "ludique" ou l'on se perd, silence/abstraction, par une sorte de descente, plus que dans les dédales.


Un gardien,assez discret, empêche les visiteurs/touristes de monter sur les blocs. Un simple regard, un simple geste de la main et de loin.... Tout ceci est très, très calme.
Ne viennent troubler le lieu,
que par effets de ricochets sur le béton,
les propos d'un ex-excommunié mais néo-négationiste,
Mgr Williamson,
qui nie la Shoah,
qui fait montre d'un "antisémitisme décomplexé"
que donc le Pape absoud.
Décidément !
Penser que la Jeunesse Hitlérienne de Benoit Croivebaton agite toujours son goupillon me fait aussi rappeler que ce lieu est bordé par la Hanna Arendt Strasse.

De retour à Paris je me mis à relire la préface de Sur l'antisémitisme, première partie de l'oeuvre magistrale Les origines du totalitarisme écrite par Hannah Arendt et qui est une arme intellectuelle contre les propos nauséabonds des cliques quelles soient catholiques ou autres.
Elle conclue sa préface par ses mots datés de juillet 1967:
(...) A partir de ce moment, c'est-à-dire à l'époque de l'impérialisme, suivie par la période des mouvements et des régimes totalitaires, il n'est plus possible de séparer la question juive ou l'idéologie antisémite de questions presque sans aucun rapport, en fait, avec la réalité de l'histoire juive moderne. Mais ce n'est ni seulement ni principalement parce que ces autres questions jouèrent un rôle primordial dans l'histoire mondiale. C'est parce que l'antisémitisme lui-même servait maintenant à d'autres buts qui, tout en exigeant finalement les Juifs comme victimes principales, dépassaient de loin les problèmes des Juifs et des antisémites.

Sur l'antisémitisme. 1973. (Nouvelle édition 2002) Points Essais n° 360 page 16.

Kreuzberg 61 / SO 36













Berlin.
12
02
2009
Kreuzberg.
61/SO36.
Ancien code.
Est/Ouest. Hier et Aujourd’hui. Quartier Turc de Berlin. Quartier Ouvrier de Berlin. Quartier Punk de Berlin.
Cafés et épiceries. Tu traverses entre les trams. Le vent s’engouffre dans les rues. Hautes. Devine les appartements. Ont-ils la démesure de l’histoire ? Les hautes fenêtres dissimulent les surfaces. Rues multicolores. Façade rose/verte/bleue/rouge ou grise. Bien rangées. Fait ton choix. Boutiques de modes branchées/ Disquaires. Surplus militaire. Le temps ne s’est pas arrêté. L’Histoire non plus. Il suffit d’ouvrir son journal, regarder les gens. Comprendre. L’histoire n’est pas arrêtée. La lutte. Les classes. Euphémisme.Investir les lieux. Inventer une vie rêvée. S’approprier les lieux. Donner vie aux murs/portes/palissades/ par le verbe/couleurs. Sortir du rang et donner sens au désordre des rues, des terrains vagues. Immeubles abandonnés.
Alter/natif.
Tout semble possible. Tu marches parmi les gens. T’es d’ici (et de là). On ne te renvoie pas au visage que tu es d’ailleurs. Tu attrapes la vie. Son mode. Un vrai plaisir de vivre. L’instant. Tu ne comprends pas les mots sur les murs. Tu te dis que c’est comme chez toi. Cela vient de la même Sous-culture. Mais ici elle te semble plus vivante. A tort ? Elle s’est emparée de tout. A tort ? On l’a récupérée. A tort ! (le tort tue ?) Elle se doit d’être critique permanente et Way of Life. Corps et esprit. Tu l’exhibes sans pudeur. Au naturel. Une utopie à pris forme. Elle n’est plus. Plus pour longtemps.
Orient et Occident sont dans un quartier. Un mur tombe à l’eau…
Réunification évidente. Dans l’ancien réapproprié et le futur qui prend vie. Dans l’usine, quel travail aujourd’hui ? Dans l’usine aujourd’hui, la vie cependant. Bouscule. Souvenir de cinéma/ d’actualité/ Tout était faux et pourtant si vrai. Comme ce quartier du Kreuzberg. Tu le découvres déjà trop tard. Il est là. Palpable. Tu le sens respirer. Mais c’est déjà hier. C’est une photo. Pas du cinéma.

Alors on va plus loin, vers l’Est.
On bouge les lignes. Karl Marx n’est plus qu’une station de métro ?
J’ai pourtant vu tous ses disques dans le Kreuzberg !

Friday, February 13, 2009

Services Publics











Vus aujourd'hui:
- The Wonderworld of Laundry de Hans-Christian Schmid, 2008 Allemagne 93 mn.
- Jerichow de Christian Pedzoldt, 2008 Allemagne 93 mn.

Thursday, February 12, 2009

Gabbah Gabbah Hey

One, Two, Three, Four !

Berlin.
Musée dédié aux 4 (faux) frères new-yorkais. Vague café branché tout en verre...
Enfin ça en jette quand même....
Punk is not dead! He just smells hype...

Vus aujourd'hui
- Winter Silence de Sonja Wyss Pays-Bas 70 mn
- Hayat Var de Reha Erdem Turquie 121 mn
- Calimucho de Eugenie Jansen Pays-Bas 93 mn
- Soul Power de Jeffrey Levy-Hinte Usa 93 mn

Tuesday, February 10, 2009

E Pericolo Sporgersi

Jusqu'ici tout va bien...

Raccourci?


Vus aujourd'hui:
- Lulu and Jimi d'Oscar Roehler Allemagne 95 mn
- Age and Beauty de Mikael Klier Allemagne 94 mn
- The Wave de Dennis Gansel 110 mn
- Sweetgrass de Lucien Castaing-Taylor Usa 115 mn

Monday, February 9, 2009

Motion Pictures #6

Call me when you get there. Please. #3

Le fait de voyager de nuit et d’arriver au festival du film de Berlin (même si ce n’est plus la première fois) nous plonge dans un état étrange. Fatigue ? Il y a de ça, mais cela accentue un état dans lequel nous plonge tout festival : Se retrouver très tôt le matin, au moment ou la ville s’éveille encore, parmi une communauté qui surgit dont on ne sait où et s’agite, dont le signe distinctif est le port du sac du festival. Rouge en 2009.
Communauté internationale, fashion diverses et variées, intérêts différents. Qui prend possession des rues, des cafés, des métros….


Alors on se plait à rêver. D’arriver dans une grande ville, (Paris ?) un matin de printemps (c’est toujours au temps des cerises….) ou une armée « mexicaine » surgissant des faubourgs, des hauteurs populaires, réinventerait la ville et la vie.
Réinventerait les couleurs et le noir. Le rire et le temps. Remettrait les choses dans l’ordre et réciproquement.
Pour le plus grand bien et pour l’avenir…

« Eh l’ami si c’est pour nous parler de la Commune. Ce n’est pas la peine ! »

(Qui sait ?....)

Vus aujourd’hui :
- Sometimes in August (Mitten ende august) de Sebastian Schipper Allemagne 92 mn
- Soundless Wind Chime de Kit Hung Hong-Kong 110 mn
- Help Gone Mad de Boris Kheblinov Russie 118 mn

Saturday, February 7, 2009

Rhétorique

Conversation

Monologue

Dialogue


Discours

Friday, February 6, 2009

Voodoo Idol

Poison Ivy et Lux Interior (The Cramps)

Désormais les Soirées n’auront plus le même son.
On ne démarre jamais en passant un morceau des Cramps, (du reste par quoi commence-t-on ?).
On ne termine pas une party avec eux non plus (plutôt par ce luxe de mélancolie que sont les Tindersticks).
Quand ça commence à flotter, quand tout le monde semble être ailleurs, sueur, fumée, alcool, drague, dans la pénombre, on se dit là c’est maintenant ou jamais. La soirée ne sera pas réussie sinon et on se/te le reprochera dans quelques jours au bar, au travers de lunettes noires : Putain on a oubliè !
Personne ne s’y attend.
Toujours un ou deux pour reconnaître.
Alors on enchaine The Crusher, 1 mn 46 de Série B, tout en ronflements de moteur, de beat Trash, d’accords/arpèges aigus égrènés.
Rock n' Roll cri animal.
On pousse le son.
Tout le monde est là sur la piste, même le fantôme de Quentin Tarantino, pas très loin non plus à se fracasser les hanches avec nous.
Cuir et Mascara, félin whisky, Lux et Ivy.
Please Welcome The Cramps ! Dans la légende !
Poison Ivy sans Lux Interior .
Désormais.

Le Prince du Rockab’ Erik Lee Purkhiser (Lux Interior) chanteur des Cramps est mort le 04/02/09.

Lux why did you left Ivy alone on the stage ?

http://www.thecramps.com/

Thursday, February 5, 2009

Addiction

(...) Il y a beaucoup de passage dans la boutique, mais un infime pourcentage des visiteurs achètent. Les meilleurs clients, ce sont ceux qui doivent acheter un disque le samedi, même s'il n'y a rien dont ils aient vraiment envie; s'ils ne rentrent pas avec un sac plat et carré sous le bras, ils se sentent mal. On reconnaît les drogués du vinyle au fait qu'à un moment donné ils se lassent de farfouiller dans les bacs, vont d'un pas décidé vers un tout autre rayon du magasin, sortent une pochette d'une étagère et se dirige vers la caisse; c'est parce qu'ils ont en fait dans leur tête une liste des achats possibles (Si je ne trouve rien d'ici cinq minutes, il faudra que je me contente de cette compile de blues que j'ai vue il y une demi-heure),

et que soudain ils en ont marre de perdre leur temps à chercher quelque chose dont ils n'ont pas vraiment envie. Je connais bien cette sensation (ce sont mes frères, je les comprends mieux qu'aucune autre personne au monde): c'est une impression agaçante, moite, angoissante, et on sort de la boutique fièvreux.

Nick Hornby High Fidelity 1995 (coll 10x18 1997 p.80)

Wednesday, February 4, 2009

Motion Picture #5


Melvin Van Peebles le 03.02.09

En ouverture du 9ème Festival "Est-ce ainsi..." à Saint-Denis (93), consacré cette année à la Black Revolution, était montré en ouverture le film cultissime Sweet Sweetbacks Baadasssss Song du cinéaste américain Mevin Van Peebles.
Sweet Sweetback est un film unique et révolutionnaire qui date de 1971 et avec lequel Melvin Van Peebles va se jouer de tous les clichés fabriqués par les Blancs (et qui seront aussi parfois malheureusement véhiculés par les Blacks eux-mêmes) pour réaliser ce film. Totalement indépendant (artistiquement, financièrement, techniquement et commercialement) d'Hollywood et clandestin, MVP va l'écrire, le produire, le jouer et composer la musique.
Off Hollywood.
Le succès au Box-Office de ce film spectaculaire et ambitieux dans sa forme fragmentaire, faussement inaboutie, va engendrer le filon de la Blaxploitation. Même si celle-ci produira de bons films, il semble ne pas y avoir de descendance à ce film d'un homme en colère.
Dans le bel ouvrage que les éditions Rouge Profond lui ont consacré en 2004 (et qui accompagnait l'édition en Dvd, ARTE Vidéo) MVP écrit:
(...) Concernant l'histoire, pourquoi ne pas aller droit au but? Comme mon souhait est de virer de notre cul collectif le pied de l'Oppresseur, pourquoi ne pas faire un film sur un Frère qui serait en train de virer son pied du cul du Blanc?
Puis pour éviter de rester coincè et d'écrire quelque chose que je serais incapable de tourner, j'ai établi la liste des données propres à la situation et j'ai jonglé avec dans le scénario final.
(Suit une énumération des ces données que MVP détaillera)
DONNEES:
1) Pas de compromis (...)
2) Un film qui en jette autant que n'importe quel film produit par Hollywood (...)
3) Il faut que ça déchire (...)
4) Un lieu d'apprentisage pour de vrai (...)
5) La thune (...)
6) Batons dans les roues (...)
7) Inconnues et variables (...)
Une vie incroyable que celle de MVP.
Le voir présenter le film, avec humour, nous plonge loin dans l'Amérique, que l'élection d'Obama, n'effacera pas de sitôt...
En attendant on peut voir Sweet Sweetback Badasssss song, lire le livre consacré à Melvin Van Peebles et découvrir un max de films inédits consacrés au sujet. (Programme du festival sur http://www.blackrevolution.fr/)
Sweetback: C'est notre avenir, Frère. Prend-le.