Sunday, February 1, 2009

Chronique Sonic #1 (Franz Ferdinand)

Alors quoi ? On part quelques jours et le band écossais en profite pour sortir son 3ème opus ?

Donc Tonight : Franz Ferdinand, est là.
Premier constat (et premier changement) le graphisme/logo a évolué et une superbe photo en noir et blanc dans l’esprit d’Arthur Fellig (spécialiste des photos de victimes à New York), orne la pochette. Comme il se doit c’est un double vinyle (quel poids !) qui tourne sur ma platine. Et donc second changement : le son.
Si le précédent album You Could Have It so Much Better (2005) fût enregistré en pleine campagne chez le chanteur Alex Kapranos, T: FF lui est enregistré à Glasgow dans un vieux bâtiment municipal, avec théâtre, salles et loges par Paul Savage et produit par Dan Carey. Avec des prises de son de plus de 10 mn, ou le groupe va laisser tourner les morceaux et les innovations et bidouillages sonics, pour ensuite monter ces prises au format (3 à 4 mn). Le son est rond, a pris de l'ampleur. La batterie changée. Le synthé est bien là.

Take me out, (leur tout premier single) Hit définitif et séminal, reste la matrice du groupe et Ulysses, (autre single qui ouvre l’album) nous détourne de notre chemin. Ce n’est plus un point d’arrivée mais une ouverture, un départ. L’écoute du dansant et hypnotique Lucid Dreams (qui ouvre la 4ème face soit 8 morceaux plus loin) confirmera la transformation accomplie par les Franz tout au long de cet album remarquable.
Lucid Dreams, 8 minutes d’une Pop (basse/batterie/synthé), inimaginable sur l’album précédent, viennent nous achever. Ou presque. On était déjà sur le Dancefloor, depuis le début, Can’t Stop Feeling (autre single en puissance, mais l’album en compte tellement, comme ce Bite Hard…) terminait lui la 3ème face entamée par What She Came For, et le groupe gravit encore un échelon, supérieur. Break et flottement électronique, pour s’évaporer, pendant quelques minutes. Pulsations électronique dans la nuit…
Dream Again puis l’ultime et intime Katherine Kiss Me, nous permettront de respirer un peu. Jusqu'à ce bruit d’une guitare qu’on pose et qui résonne pour clore cette soirée avec Franz Ferdinand. Courte pause, juste le temps de se lever pour remettre l’album sur la platine et rajuster sa veste.
Se dire aussi que loin d’être calculée, la musique de FF est un mélange subtil et élégant de ruptures rythmiques et sonores et de mélodies imparables.
Tonight : Franz Ferdinand (Domino Recording 2009)
(Achat complété par Arthur des Kinks et un 45t des Pretty Things de 1966 avec une reprise des mêmes Kinks)
(A suivre)

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