Thursday, May 28, 2009

Chronique Sonic #6 (Garageland ) 1ère partie

Garageland

Alors voilà !
Voilà que décider à publier une série de Post concernant la culture Mod/Garage, le recueil de chroniques de Nicolas Ungemuth parues dans la revue "Rock and Folk" sort ces jours-ci (dans une collection dirigée par Phil Man, rédac' chef de la revue) et coupe mon élan !
Il faut l'avouer, je puise dans ces chroniques depuis de longs mois avant que de chercher chez les disquaires...
Véritable bible couvrant la période 1964/1968 (la meilleure!) et essentiellement anglaise, Garageland présente une centaine de critiques de groupes, que je vais m'empresser de relire et d'en rapporter des avis ici-même.
Car ils sont tous là: The Smoke, Manfred Mann, The Move, Bowie, The Who, Kinks, The Attack, etc...
Et elles: Twiggy et Sandie Shaw.

Page 20, concernant The Artwoods, NU commence ainsi:
Il faut ouvrir les yeux, dans n'importe quelle playlist Mod qui se respecte figureront invariablement quatre titres monstrueux "If I Ever Get My Hands on You", "Keep Lookin'", "I'm Looking for a Saxophonist Doubling french Horn wearing Size 37 Boots" et "I Feel Good" (...)
Dans ma compil' Mod proposée le 8/05/09 (Pin Ups 2), j'ai longtemps hésité à rentrer "I Feel Good" pour finalement lui préférer "Goodbye Sisters" (morceau plus mineur et mélancolique).
Nicolas Ungemuth déteste les vaches sacrées...ça tombe bien !
Prochainement sans faute, la suite (avec plus de MODestie !)
Nicolas Ungemuth, Garageland
Hoëbeke 2009.

Par ailleurs, Man United s'est inclinée 2-0 (dans un non-match) face au Barça ce soir en finale de la Ligue des Champions...

Wednesday, May 27, 2009

Pause # 2

Can or not Cannes ?

Après un palmarès cannois en demi-teinte, à l'exception d'une Palme d'Or à Michael Hanecke largement méritée, un hommage émouvant à Alain Resnais, un Prix d'Interprétation à Charlotte Gainsbourg (remarquable), il convient de douter d'une autre récompense: Le Grand Prix du Jury à Jacques Audiard.
Symboliquement ses premiers mots de remerciements sont allés à ses financeurs (tout un programme), et loin derrière, à ses comédiens, notamment celui qui reste la révélation de ce festival !
Au-delà d'une première heure impeccable, "Un Prophète" s'enlise pour finir de façon douteuse (l'absence de distance que met le réalisateur dans son plan final...) dans une attitude qui n'est malheureusement pas moderne, mais est issue de cette époque à laquelle appartenait entre autre son père, dont l'esprit (bien que bien écrit) relève plus de l'Anarchisme de Droite que d'une quelconque pensée audacieuse et critique...
Enfin, tout ceci mérite une pause littéraire...

La cassette branchée aux oreilles, Edith Packer fumait une des cigarettes de son mari. La télé passsait des images sans le son, devant la femme assise sur le divan, les jambes repliées sous elle, qui feuillettait un magazine. James Packer sortit de la chambre d'amis qu'il utilisait comme un bureau et Edith débrancha les écouteurs. Posant la cigarette dans le cendrier, elle pointa le pied vers son mari et agita les orteils en signe de bienvenue.
- Alors on y va oui ou non , demanda-t-il.
- J'y vais répondit-elle.
Edith Packer aimait la musique classique, contrairement à James Packer. il était comptable, retraité à présent, mais il vérifiait encore les déclarations d'anciens clients et il n'appréciait guère la musique pendant le travail.
- Si on y va, partons.
Il regarda la télé et l'éteignit.
- Je viens dit-elle.
Elle referma le magazine, se leva et quitta la pièce.
Il la suivit pour s'assurer que la porte de derrière était bien verrouillée et que le porche était bien éclairé. Puis il attendit un temps infini au salon.
Voilà comment débute la nouvelle "Bingo" de Raymond Carver, tirée de l'excellent recueil Parlez-moi d'amour. Je vous laisse découvrir la suite.
Raymond Carver. "Parlez-moi d'amour" Bingo p.67
Publié en 1986 aux Editions Mazarine (1974, 1976, 1978, 1980, 1981).

Friday, May 22, 2009

Inventaire #2

Call Me When You Leave...#5

Dernier jour.
Dernières projections.
Bilan avant l'heure, en forme de complément des premiers films vus:

-Le Ruban Blanc de Michael Hanecke (Autriche)
-Panique au village de Vincent Patar et Stéphane Aubier (Belgique)
-Mourir comme un homme de Joao Pedro Rodriguez (Portugal)
-L'armée silencieuse de Jean Van de Velde (Pays-Bas)
-Les Voyages du vent de Ciro Guerra (Colombie)
-Dogtooth de Yorgos Lanthimos (Grèce)
-La Pivellina de Tizza Covi et Rainer Frimmel (Autriche)
-Daniel Y Anna de Michel Franco (Mexique)
-Eastern Plays de Kamen Kalev (Bulgarie)
-Tzar de Pavel Louguine (Russie)
-Le père de mes enfants de Mia Hansen-Love (France)

-Carcasses de Denis Coté (Québec)
-La Terre de la folie de Luc Moullet (France)
-Avant-Poste d'Emmanuel Parraud (France)
-Perpetuum Mobile de Nicolas Pereda (Mexique)
-Themis de Marco Gastine (Grèce)
-La fille la plus heureuse du monde de Radu Jude (Roumanie)
-Bad Boys Cellule 425 de Janusz Mrozowski (Pologne)
...

Thursday, May 21, 2009

Agitation #3

Fournisseur d'accès #2

T'as pas une place pour le film de machin ?
Un certain nombre de personnes à Cannes se livrent à un jeu d'endurance, une sorte de course de fond quotidienne, consistant à récupérer des places pour assister aux projections dans le Grand Palais.
Aucun film n'y échappe, chacun avec plus ou moins de demandes:
Palmarès des recherches (dans le désordre):
Le Prophète de Jacques Audiard
Le Ruban Blanc de Michael Hanecke
Les Herbes Folles d'Alain Resnais
Inglorious Basterds de Quentin Tarantino
Cette course oblige les festivaliers en état de manque à déployer des efforts de séduction ingénieux.
Telle celle-là proposant en échange d'une invitation (dont j'ai oublié le film) un Free Hugs (calin gratuit)....ou tel autre (celui-ci manifestement trés habile), tenait, fermement entre ses mains et à hauteur des yeux une pancarte imaginaire...
Je suis curieux de savoir quel film il a vu....

Agitation #2

Fournisseur d'accès #1 24/24

5h du mat'
Retour de Fête.
Soirée commencée à 20h à l'Institut Hongrois.
Terminée dans une fête dans les collines, vers le Cannet.
Fête improvisée avec les collègues d'Ile de France. Cette année à Cannes, les meilleures fêtes sont improvisées...
Playlist (de mémoire, sélective et dans le désordre)
-Chemicals Brother
-Kezia Jones
-Joe Dassin
-Led Zeppelin
-Daft Punk
-Charles Aznavour
-The Smiths
-Morrissey
-The Rolling Stones
(...)

et loin, pour finir: Bizarre Love Triangle de New Order... (après réclamations....)
Ultime morceau de cette soirée trés sympathique.

Pas de séance demain matin !

Wednesday, May 20, 2009

Folie douce





Quinzaine des Réalisateurs 20/05/09

Le Film du jour:
Au même moment où Alain Resnais montait les marches du Palais pour présenter en séance unique son dernier film en compétition "Les Herbes Folles", à quelques métres un autre vétéran du cinéma français retrouvait le festival de Cannes.
Pour son grand retour à Cannes, le réalisateur Luc Moullet présentait son dernier long métrage La Terre de la Folie (France. 1h30).
Documentaire trés souvent hilarant et plein d'idées de mise en scène, comme seul LM sait le faire. Qu'est-ce qui peut bien faire que les Hautes-Alpes abritent le record de meurtres commis sous l'emprise de la folie ? Y compris au sein même de l'arrière famille du réalisateur ?
Et si LM n'avait fait ce film que pour cette dernière histoire ?
Cas exemplaires dont le parcours trace sur la carte géographique un mystérieux pentagone...
LM, dont la silhouette lors de la présentation avait quelques vagues ressemblances avec Tintin, enquête...
(Conseil: surtout attendre la toute fin du générique....)

Agitation







2h18 Fête du film Ameerika (Memento Distribution) 20/05/09
Après une journée agitée, la police ayant peur d'une action des personnels Electriciens/Gaziers, une Fête Villa Murano après la projection du film Ameerika, loin de Cannes mais prés de la mer...

Tuesday, May 19, 2009

United !

1h10 Lesley et Ken Loach 19/05/09

Sortant de la fête pour le film qu'il venait présenter en compétition Looking for Eric, avec Eric "The King" Cantona, le cinéaste Ken Loach sur le chemin de son hôtel.
Quelques mots échangés, non sur le film que je verrai plus tard, mais sur la prochaine victoire de Manchester United contre Barcelone FC le 29/05/09 à Rome en finale de la Ligue des Champions....
United ! United ! United !

Monday, May 18, 2009

Planning

Mannequins 18/05/09

Planning:
-Principale activité: Voir des films...
-Seconde: Attendre dans les files...
-Troisième: Courrir d'une salle à l'autre...
-Quatrième: Réussir à faire les 3 premières....
-Cinquième: Faire la Fête...
-Sixième: Manger, accessoirement...
-Septième: Dormir un peu...

Et recommencer le lendemain...

Sunday, May 17, 2009

Bel Hommage

Sans Titre 17/05/09

En attendant de pénétrer dans l'enceinte du Palais pour l'unique séance de ce qui devait être "le film du jour": Kinatay de Brillante Mendoza (Philippines. 1h40).
Qui ne le sera pas !
Non que le film soit une catastrophe, au contraire, le film est un vrai dispositif de cinéma.
Mais trop sur de lui.
Pour cette longue descente aux enfers qu'est le film, (les flics en "parrallèle" de leurs activités "nettoient" la ville) on aurait aimé un point de vue ne prenant pas toujours le spectateur en otage.
D'otage il est question dans le film, d'une certaine façon, puisqu' il s'agit du découpage du corps d'une fille que des "exterminateurs" ont enlevée dans un Club, sur commande, puis torturée et enfin mis a mort !
Tout ça sous les yeux d'un jeune homme fraichement marié et père d'un enfant, intégrant pour la première fois ce groupe de tortionnaires.
Du léger en quelque sorte !

Non, "le film du jour" sera (même s'il reste 2 séances à venir) Le père de mes enfants, (France. 1h52) de Mia Hansen-Love.
Avec ce deuxième long métrage, M H-L raconte la vie d'un producteur, dont le parrallèle avec celle du suicidé Humbert Balsan est évident. Un homme de CINEMA comme il n'en existe plus, produisant une série de chef-d'oeuvres et surtout ayant une confiance démesurée dans le cinéma. Toujours à la recherche d'argent (c'est ce qui le tua !) pour des projets de cinéastes encore inconnus et pour lesquels il avait cette folle confiance.
Le film nous raconte ça. Et le reste. Et la suite.
Porté par une remarquable distribution, des enfants au comédien jouant le rôle (de façon assez troublante) de Grégoire Cancel inspiré de la vie du producteur, Le père de mes enfants est la surprise du jour et le sera encore au moment de sa sortie.
Un beau film, émouvant et juste sur le cinéma aujourd'hui.
A suivre donc...

15 ans !





2h17 Fête de l'ACID 16/05/09....
L'ACID fêtait ses 15 ans de présence!
15 ans de sélections indépendantes proposées lors du festival de Cannes !
Pendant ce temps, sous l'emprise d'aucune substance interdite, la Norvège emportait, haut la main, le concours de l'Eurovision...

Saturday, May 16, 2009

Inventaire #1

Inventaire # 1

Pas de "film du jour" aujourd'hui, il reste néanmoins 2 projections en perspective.
Vus depuis le début:
- Fish Tank d'Andréa Arnorld (UK) 2h04
- Un Prophète de Jacques Audiard (France) 2h30
- On ne sait rien des Chats Persans de Bahman Ghobadi (Iran) 1h46
- Air Doll de Kore-Eda Hirokazu (Japon) 2h05
- Policier, Adjectif de Corneliu Poromboiu (Roumanie) 1h55
- Samson et Delilah de Warwick Thorton (Australie) 1h41
- Ne change rien de Pedro Costa (Portugal) 1h40
- Ordinary People De Vladimir Perisic (Bosnie) 1h20
- Land of Scarecrows de Gyeong-Tae Roh (Corée du Sud) 1h30
- La vie intermédiaire de François Zabaleta (France) 1h54
....

Ne changez rien !

2h58 Fête du film de Pedro Costa organisée par Shellac Distribution le 15/05/09

Le film du jour (15/05): "Ne Change rien" de Pedro Costa (Quinzaine des Réalisateurs).
Dans un magnifique Noir et Blanc, éclairé à la "bougie", PC film les répétitions de Jeanne Balibar. Non comme comédienne mais comme chanteuse ! Alternant répétitions et enregistrements avec le musicien Rodolphe Burger et répétitions de La Perichole au théatre, le travail de la voix et du rythme est à l'oeuvre, nous renvoyant au très beau film que Costa avait déjà réalisé sur le couple Straub / Huillet.
Choix d'un cadre à la fois esthètique mais jamais "la belle image", laissant deviner le travail en cours, il surgit toujours dans chaque plan quelque chose de l'ordre de la Grâce (les mains de Jeanne Balibar, sa voix qui réussit à se poser, les circulations des musiciens, les rires,...) qui résulte du travail du cinéaste: Rendre visible ce qui ne l'est pas...

Thursday, May 14, 2009

De peu...

(Missing) Francis Ford Coppola 2009 Festival de Cannes

L'évenement du jour reste la venue de Francis Ford Coppola venant présenter son dernier film Tetro à la Quinzaine des Réalisateurs.
1h15 d'attente pour tenter d'accéder à la salle et surtout finalement ne pas pouvoir assister à la conférence en public qu'il donna ensuite. C'est d'autant plus génant (pour Francis) que c'est moi qui est gardé les clefs du minibar....
Tant pis, on se précipite aux autres projections.
Sans conteste "On ne sait rien des Chats Persans" est "le film du jour" !
Réalisé par le cinéaste iranien Bahman Ghobadi (Le temps pour l'ivresse des chevaux, 2000 ; Les tortues volent aussi, 2006) le film est une fiction/documentaire sur la musique underground à Téhéran. BG prend comme prétexte une histoire où une jeune femme et un jeune homme tentent de monter un groupe et avec l'aide d'un producteur vont rencontrer toute une série de musiciens. L'occasion pour Ghobadi de nous présenter toute cette activité musicale et souterraine en Iran. Marginalisée par le Pouvoir, qui voit en elle le Diable et une alliance anti-islamiste (ce en quoi il n'a pas toujours tort) la musique et les musiciens "non-officiels" sont violement réprimés. On ne sait rien des Chats Persans en plus de nous offrir cette part documentaire est un film de cinéma remarquable qui avance (pour nous entrainer vers une fin dramatique), par la poésie et un humour dévastateur (l'énumération du prix d'un passeport en fonction du pays est à hurler de rire ou celle encore qui voit le producteur défendre sa cause auprès d'un commissaire ou d'un général...).
C'est un véritable brulôt Punk qui est jeté à la face du Pouvoir autocratique iranien en ouverture de la sélection Un Certain Regard. On comprend mieux pourquoi Bahame G. a "des soucis avec les autorités". Car avant qu'une funèbre mélancolie habite totalement le spectateur à la sortie de la projection, il passe en revue les groupes musicaux et leurs pratiques pour lesquelles il a une grande estime, une très forte amitié et une complicité sincère, mais surtout son ironie releve d'un "foutage de gueule" de tout ce qui ressemble de près ou de loin à un uniforme ou à un flic de la pensée ! (il paraît qu'il a du inventer toutes sortes de prétextes pour pouvoir tourner sans être inquiété...)
Empreint d'auto-ironie, le film est aussi d'une grande liberté narrative. Chaque rencontre avec les musiciens est l'occasion de les voir jouer en live, dans une mise en scène (et un décor) lièe à la nature de leur musique (Rap, World, Techno, etc.) et aussi pour BG de proposer une forme ou s'entremêlent des images de Téheran.
Et là aussi le Pouvoir iranien n'a pas dù être content content ! Nous sommes loin de la carte postale ou du reportage officielle!
La force du film tient à cette façon de filmer qui fait qu'aucun plan n'est "tranquille", comme si a chaque instant les flics allaient péter la porte du studio, alors qu'il y a par ailleurs un soin tout particulier apporté à l'image et au cadre.
De cette contradiction esthètique et formelle se dessine le projet de cinéma de Bahame Ghobadi et le hisse dans la cour des très grands cinéastes.

Wednesday, May 13, 2009

We Can !


Voilà qui est parti ! Tout un programme !

http://www.lacid.org/

Monday, May 11, 2009

Ne m'oubliez pas !

Ne m'oubliez pas. (The Forget Me Not) The Avengers.
Durée 2'03

Il en était question a propos du Post sur Twiggy et de album où le mannequin se trouvait en présence de Linda Thorson, celle qui fut Tara King, à la suite d' Emma Peel, l'héroïne la plus sexy de la série The Avengers, interprétée par Diana Rigg.

Quel troublant épisode que ce symbolique 25ème épisode (et dernier de la Saison 5). Comme s'il s'agissait d'un épisode en plus. 24 + 1. Entre 2. D'ailleurs c'est d'un entre-deux dont il s'agit. Relais entre deux icones sexy de la série. Toute l'ambiguïté de la relation entre Emma Peel et John Steed éclate ouvertement à la fin, sur une pirouette mélancolique.
Et puis l'intrigue, avant l'épilogue, où successivement, tous les protagonistes (John et Emma compris. Surtout !) vivront une courte période d'amnésie provoquée par une piqure, objet de toutes les convoitises criminelles.
Drôle et symbolique.
Jusqu'à cette ultime regard, cette utlime fossette et ce sourire en coin.
Vous nous manquez Mrs Peel !

Alors Tara.
Tout aussi charmante. D'un autre charme. Plus cuir et plus aigü. Et au fil des épisodes, sans nous faire oubliez Emma Peel (impossible !), Linda Thorson allait imposer une gestuelle, un regard (ces yeux !) et une posture, comme une éternelle stupeur, au limite de la permanente innocence.
Un style. Moins ouvertement Sixties.
Car déjà l'époque déclinait. Malgré sa promesse non tenue, La Révolution était malgré tout en marche.
C'est ce qu'on découvrit en France le 20 octobre 1968, soir d'une diffusion qu'on n'oublierai pas...

A propos de Roxy Epoxy (Post du 10.05) aux dernières nouvelles, elle devrait faire un tour à Paris cet automne, (octobre).
A surveiller, donc.

Sunday, May 10, 2009

Chronique Sonic # 5 (Roxy Epoxy)

Band-Aids On Bullet Holes (Roxy Epoxy)

Longtemps.
Cela faisait longtemps qu'un achat de disque ne s'était fait que sur sa pochette. Vinyl ! Il va sans dire.
Et son label (l'excellent Damaged Goods Records, voir High Volume : CS #3). Réputé pour éditer le meilleur du Garage Indé, il s'agit là en fait d'un subtil mélange Punk New Wave, assez inespéré.
Je ne connaissais pas Roxy. Roxy Epoxy and the Rebound. En fait Roxy fonde un Girl-Band The Epoxies en 2000 à Portland, connais un petit succès sur scène et après le split, La Roxy en question devient Roxy Epoxy et fonde The Rebound pour l'accompagner sur ce qui pourrait être un album solo et des aventures musicales buissonnières, dont elle a composé les morceaux pendant les tournées des Epoxies.
Quelque part entre Chryssie Hynde et Siousxie, et manifestement à l'aise sur scène, Roxy Epoxy, balance un album aux limites de la Litterature (Walls) et de la pure énergie (au hasard This Twist). Bourré a craquer de morceaux imparables (New Way ou encore le début de la Face B Svengali pour ne citer que ces 2 là), Band-Aids on Bullet Holes est un album de New Wave consciente (la Politique ne fait pas peur a notre Diva Trash) qui ne nous laisse pas au repos et dont le son s'il privilègie la voix, met en valeur une basse à la fois musclée et sautillante et une batterie métronome impeccable. Rythmique soutenant synthé et guitare. Ce qui détache R E a t R de la production tout venant, c'est le naturel avec lequel elle nous balance tout ça, le timing parfait des morceaux et son énergie. Et sa voix ! Surtout sa voix! Grave et chaude, que l'on sent prête à nous abandonner à tout moment, pour partir vers des territoires aux limites d'une sorte d'hystérie musicale dont trop de (mauvais?) groupes usent et abusent. Elle n'en fait rien et c'est tant mieux !
Alors voilà, dans un shaker (all over) mettez, outre les références musicales citées plus haut, The Buzzcocks, Wire, The Charlatans, New Order, feu Elastica et Lydia Lunch, vous aurez une sorte d'univers musical trés particulier: Celui de Roxy Epoxy. Quel nom !

Band-Aids On Bullet Holes (Damaged Good Records) parution Mars 2009
Walls / New Way / I Know I Know / Dependace Leads Your Fortune / The Twist / 1000 / Svendali / Fun / Lola's Vision / The Spider and the Leach / Unnamed / Watch Me. (Durée 35'07)

Concert à suivre (j'espère !) ....

Achat complété d'un enregistrement pirate de Patti Smith, (édité à 750 exemplaires chez Angelès Records) au Son assez moyen comme tout disque sauvage, mais qui contient quelques bons moments : Prayer, 10/1977 Germany, Louie Louie, Time is on my Side et The Hunter gets by the Game, Stockolm 03/10/1976 dédié à Patty Hearst, Mafia avec John Cale, New York le 27/12/1975 entre autre...
Piss Factory, Hey Joe et My Generation, étant plutôt connus.

Saturday, May 9, 2009

Mieux que Kate Moss


Conférence de presse de Twiggy.
Durée 31''

3 vidéos pour s'en convaincre.

Twiggy #2


Magnifique Twiggy (que l'on aperçoit et entend aussi au cours des années 70) qui danse et pose sur "Jimmy Mack" par Martha & the Vandellas.

Durée 1'43

Twiggy #3

Dancin' Twiggy
Durée 1'15

Il en était question hier.
Avant même que de faire la fameuse couverture pour Bowie, Twiggy était une sorte de Marylin au pays du Swinging London.
Même candeur.
Alors que Marylin s'affranchissait des hommes par une sur-féminité, Twiggy icone androgyne, dans une époque ou la féminité (le féminisme?) était l'alternative au conservatisme, bouleversait les valeurs/repères.
A la façon des Suffragettes.

Eminement élégante !

Twiggy (Leslie Hornby)
mannequin Top-model Pop par excellence est aussi actrice au théatre, dans des comédies musicales ou des films, mais aussi chanteuse.
Un disque "A Snapshot of Swinging London" réuni même Linda Thorston (Eh oui Tara King !) et Twiggy. Enregistré pour une part en 1966 (Twiggy) et l'autre en 1968, 4 morceaux sont interprétés par Twiggy. Textes suranés et dispensables, mais sa façon de chanter, son style et sa voix en font des tranches de mélancolie comme seule la Pop anglaise sait en produire...

Eminement Sexy !

www.twiggylawson.co.uk/

Friday, May 8, 2009

We are Mods ! We are Mods !

David Bowie Pin Ups 1973

28/02/74.
Puisqu'il faut bien commencer.
En fait le vrai début se situe en 1973 avec la découverte et donc l'écoute d'un album du même Bowie, Aladdin Sane, que le frère d'un ami de collège venait de se procurer et que nous écoutions après les cours.
Autant dire qu'Aladdin Sane fut mon disque de chevet, et j'y retourne d'ailleurs trés souvent.
Un Ep précéda l'acquisition de Pin Ups, précisément le 26/01/74, qui était la reprise d'Amsterdam de Mort Schuman/Jacques Brel, toujours par Bowie. Sur la face B, Sorrow, une reprise du groupe The Merseys.
Tout était déjà là.
Voilà.
C'est ici que les choses débutent sérieusement.

N'ayant pas beaucoup d'argent de poche, il fallait donc bien économiser pour acquérir le vinyl convoité. D'autant qu'il n'y avait pas de disquaire dans cette ville de banlieue parisienne. Sur le chemin du collège, une librairie/papetterie vendait accessoirement des disques et j'avais repéré Pin Ups.
Unique exemplaire.
En attendant d'avoir la somme nécessaire, la technique était de se rendre tous les soirs (pour que cela soit en place dès le matin) dans la librairie, vérifier si le vinyl était toujours là et le dissimuler parmi les disques du fond du bac, en espérant que personne ne pousserait aussi loin ses recherches.
Et puis, un soir j'ai ramené sur ma platine le Graal.
Ecoute fébrile. Surprise. Ce n'était pas ce que je connaissais de Bowie et c'était trés différent d'Aladdin Sane.
Car Pin Ups est un disque de reprises de Rock qui marquèrent le jeune David Jones, groupes Mods et Garage auxquels il rend un fidèle hommage : Easybeats, Pink Floyd, The Merseys, Them, The Who, The Pretty Things, The Kinks, etc...
Limité à la période 64/67 le disque reflète l'influence musicale de ces groupes sur le Rock, mais aussi sur les fringues, l'Image.
Très vite, je me suis approprié l'objet et très vite aussi, The Who par exemple, absolu du groupe Mod, pour moi, sont devenus la chose la plus importante.
En fait d'une certaine façon les Sixties sont toujours extrêmement présentes, dans les fringues, la musique, la culture populaire en général.
Le prouve, le receuil de chroniques de Nicolas Ungemuth et Philippe Manoeuvre "Garageland" édité chez Hoëbeke et consacrées à la période 64/68, paru ces jours-ci.
Quand à la présence "troublante" de Twiggy, mannequin et icone de cette période sur la pochette de l'album, cela reste un des facteurs de longévité de l'objet dans ma discothèque de chevet...

Pour clôre ce Post (qui en fait inaugure une série consacrée aux Mods et au Swinging Londond) voici d'une certaine façon mon Pin Ups II:

I'm The Face / The Who
Blackberry Way / The Move
Goodbye Sisters / The Artwood
I'll Keep On Holding On / The Action
Friday On My Mind / Easybeats mais la version de Bowie
I'm Your Kingpin
/ Manfred Mann
Here Come The Nice / Small Faces
How Does It Feel To Feel / The Creation
The Kids Are Allright / The Who
Girl Don't Let Me Wait / Timebox
Dead End Street / The Kinks
Good Morning Girl / David Bowie
My Friend Jack / The Smoke
Indian Rope Man / Julie Driscoll et Brian Auger
When I Think Of You
/ Twiggy
Sorry So / Hushpuppies

Ce n'est pas le tout , il faut que je me rachète des Clarks (originals) !

Wednesday, May 6, 2009

Pas avec les loups !

Monochrome Bleu #4 (Huile 120 x 173)

Venant de clôre la lecture d'un ouvrage passionnant consacré aux organisations trotskystes en France (mon histoire et ma famille politique), une serie de recherches disgressives sur le site de l'éditeur poussa ma curiosité à lire des contributions rédigées pour un numéro explorant l'Ultra Gauche. Si le terme a été remis à la mode récement par la Droite, qui l'agita pour créer une diversion politique et instrumentalisa la Justice au point que, laisser croupir en taule un soi-disant "terroriste"(Liberez Julien Coupat!) relève à la fois de la bétise et de la soif de vengeance de l'Etat, il n'en demeure pas moins qu'en son sein (pas plus mais certainement pas moins) naviguèrent quelques poissons aimant les eaux troubles, voire les marécages nauséabonds du révisionnisme.
Que les choses soient claires, il n'est pas question d'amalgamer le "soi-disant terroriste" cité plus haut, ni ses amis , ni toute la "mouvance" ultra-gauchiste.
Non.
Mais cela m'a permis de repenser que certains, au nom du combat anticapitaliste, pratiquaient la dérive amalgamante entre le Juif et le Capitalisme, et donc "combattre" le premier revenait à détruire le second et réciproquement.
On sent pointer sous le simplisme de l'analyse, un antisémitisme sournois, dont le fantasme a fait son chemin jusqu'à, récement, justifier l'enlèvement, la demande de rançon et l'assassinat d'un jeune juif.
Non.
Poussant plus en avant mes lectures et curiosités, je tombe sur des clips ( Ah! Dailymotion....) où délirent de haine, de mysoginie et d'antisémitisme, d'anciens "gens de gauche" passés chez les bas du front (national).
Oui. Messieurs Soral et Dieudonné, c'est entre autre, à vous que je pense.
Mais d'aucun se rendra compte en vous voyant! (avec le sac à vomi a portée de mains, car vos propos sont durs à digérer).
Jusqu'ici rien de très nouveau, malheureusement. (Cf Post Zinc : Quelques bonnes résolutions 11/01/09)
Non.
D'autres clips, (le fait de les voir à la suite), m'inquiètèrent tout autant.
Comme précisé plus haut (ma culture politique), la lutte pour l'autodétermination et le droit à un Etat pour les palestiniens, à coté d'Israël, a été un combat pour lequel j'ai milité et auquel je crois encore, car c'est la seule solution (politique) pour une paix durable et juste.
Mais la tournure, la liquidation de la Résistance palestinienne "laïque et historique" par une alliance objective entre islamistes et israéliens extrémistes, m'invitent à trier les gens avec lesquels il est permis de descendre dans la rue.
Par exemple, je ne descendrai plus dans la rue (même avec un grand cordon sanitaire) en sachant, à proximité, des types qui termineront la manif par des prières !
Par exemple, je ne descendrai plus dans la rue (même avec un grand cordon sanitaire) en sachant, à proximité, des drapeaux et slogans amalgamant la Svatiska à l'Etoile Juive, ou comparant la destruction des palestiniens à la Shoah !
Cela m'est insupportable !
Les douleurs ne s'opposent pas, et les analyses politiques permettent d'éviter ces raccouccis et ces erreurs !
Par exemple, je ne hurlerai pas avec les loups qui appellent au Boycott d'Israël comme j'ai pu le voir faire dans des centres commerciaux. Que des militants communistes et d'extrême-gauche osent participer à cela me pose un problème. (sans faire de parano excessive, je sens la proximité dans ces interventions militantes, avec les types fréquentant les cortèges cités plus haut...)
A quoi sert le Boycott ?
J'ai milité pour celui de l'Argentine au moment de la Coupe du Monde de 1978 ! (le monde entier avait les yeux rivés sur ce pays ensanglanté par la Dictature)
J'ai milité pour celui de l'Afrique du Sud "apartheidisée" ! (l'ensemble du mouvement ouvrier Sud-africain le réclamait!)
Mais là ?
A part une fois de plus, mettre dans le même sac : l'extrême-droite israélienne, les colons, les militaires et tous les juifs, au nom de la lutte contre le sionisme et pour un Etat Palestinien et permettre des glissements antisémites?
Fausses analyses politiques qui agitent un soi-disant lobby international!
Surtout, cela revient à nier la Lutte des classes et penser la société israélienne de façon univoque. Ne pas se rendre compte que les gouvernements successifs ont ruinés le pays ! Que l'extension des colonies (en plus de ruiner et repousser les palestiniens) est un leurre ! Que le pouvoir du Hamas n'existe que par la misère sociale (qu'il entretien) des palestiniens !
Tant que le mouvement ouvrier israélien n'appellera pas au Boycott, je ne hurlerai pas avec les loups !
(c'est promis la prochaine fois on parle de Rock)