Saturday, January 31, 2009

Who's knocking at my door?

Derrière la porte verte (Behind the Green Door) Artie et Jim Mitchell 1972

Les Portes du Paradis (Heaven's Gates) Michael Cimino 1981

La Porte du Diable (Devil's Doorway) Anthony Mann 1950

Oups !

Le secret derrière la porte (The Secret Beyond the Door) Fritz Lang 1948

Thursday, January 29, 2009

Motion Pictures #4

Call me when you get there #2

Voilà que s’achève (demain, mais la journée va être courte), ce court séjour au 38ème Festival International du film de Rotterdam.
Rotterdam est un festival assez curieux, certainement un des moins séduisant (dans le sens ou il ne fait rien pour) et par conséquent on y parle beaucoup de cinéma. Indépendant qui plus est.
Parmi les cinéastes toujours présents à Rotterdam, il y a le cinéaste chinois Jia Zhang-ke et je sors a peine de la projection de son dernier film (déjà montré dans d’autres festivals, Venise ?) qui est remarquable.
Remarquable comme tous ses précédents films (Depuis Artisan Pickpocket en passant par des documentaires, des films hors de Chine et/ou de formats et supports divers), je dois pour ma part, considérer Jia Zhang-ke comme un des meilleurs cinéastes chinois (c’est évident), mais aussi du monde (sans doute).
Donc son dernier film 24 City est splendide. Et en moins de 2 heures raconte 50 ans de transformation sociale et économique en Chine, aux travers de plusieurs témoignages. Ce qui pourrait être traité assez banalement par la Télévision (une série s’entretiens) est traité ici avec la puissance de la mise en scène et donc du cinéma. Longs portraits (quasi photographique) des personnages sur leur lieu de vie ou de travail évoquant leurs histoires dans cette usine . Un soin apporté au cadre et au mouvement de caméra. JZ laisse là parole venir et de l’anecdote on passe à l’Histoire pour revenir au drame intime.
Magnifique!
Peut être aussi un grand cinéaste de la Mélancolie.

Vivement sa sortie en France pour le (re)voir!

Vus aujourd’hui :
- 24 City de Jia Zhang-Ke 2008, Chine, 108mn
- Bollywood Hero de Diederik van Rooijen, 2009, Pays-Bas, 85mn
- The Coffin de Ekachai Uekrongtham, 2008, Thailande, 110mn

Wednesday, January 28, 2009

Une belle journée!

No Pasaran

Eggs and Bacon
Bacon and Eggs…
De la brume. Les trains s’arrêtent. Braseros / réchauffent les mains.
L’Express 3064 ne répond. Plus. Pas aujourd’hui.
Cigarettes, discussions.
Orange Juice and sausages.
Sausages and Orange Juice.
Il fait froid ce matin, la cour d’école ne rugira pas.
Tu restes au chaud couché.
Plus tard.
Sur le chemin / Les grincheux.
Marcher. Marcher.
Toi tu ne marches plus. Ou alors.
Asphalt. Plus tard !
Beans and Cheese
Cheese and Beans
Electricité. Métal.
Regarde / L’Histoire.
Allume les amplis.
White Light.
Coffee and Potatoes.
Potatoes and Coffee.
Tu sens qu’on t’observe.
Contrôle.
L’Express 3064 ne répond toujours pas.
Ca grince sur les quais / S’échauffe dans la rue.
Il ne te reste que la rue !
Marmelade and White Bread.
White Bread and Marmelade.
Stalingrad / Jaurès / Gambetta / République.
Now!
Mexico / Lisbonne / Turin / Athènes.
Is a Dream!
C’est une journée volée.
Belle.
Volée à la morosité.
29/01/09.
C’est la G.
Demain.
Paris!
...A Dream is a Dream is a Dream is
(Rotterdam. 28 janvier 2009. 23:00)

Traces #2






Vus ces jours (Festival International du Film de Rotterdam) :

- Perpetuum Mobile de Valdas Navasaitis, 2008, Lituanie, 86mn.
- Songs From the Southern Seas de Marat Sarulu, 2008, Kazakhstan, 82mn.
- Guidance de Johan Johnson, 2009, Suède, 78mn.
- Der Architekt d’Ina Weisse, 2008, Allemagne, 93mn.
- The Higher Force d’Olaf De Fleur Johannesson, 2008, Islande, 80mn.-Gyumri de
Jana Sevcikova, 2008, République Tchèque, 68mn.
- Troubled Water d’Erik Poppe, 2008, Norvège, 90mn.
- Forbidden Door de joco Anwar, 2008, Indonésie, 115mn.
- Telstar de Nick Moran, 2008, Royaume Uni, 114mn.
- Sparkle de Benedk Fiegauf, 2008, Hongrie, 59mn.

Monday, January 26, 2009

Animal

Rotterdam.
Red City.
La ville rouge laisse place au verre…

Industrie / Port.
Destin animal…
Les festivals nous emmènent toujours downtown.
Les films, eux, à la périphérie.

C’est la marge qui tient la page.

Vus aujourd’hui :

-Perfect Life d’Emily Tang, Hong Kong 2008 97mn
-Native Dancer de Guka Omarova, Kazakhstan 2008 87mn
-Sunrise / Sunset de Vitaly Mansky, Russie 72mn

Schiekade 658








Arrivée. Lundi 26 janvier 2009 11:38.
Rotterdam. Depuis 6 ans.
Un rituel. Sortir de la gare, à gauche.
Traverser le chantier. Garage à vélos, amassés.
Laisser l’Hôtel Hilton à droite et passer sous la voie ferrée.
Schiekade 658. Souterrain. Schiekade 658.
Murs délabrés l’an passé. Rénovation.
Toujours le même carrefour / tramways.
Schiekade 658.
Hôtel.
Arrivée. 11:49.

Sunday, January 25, 2009

Traces #1





Faudrait rallumer les lumières
Dans ce foutu compartiment
Balancer par la portière
Tous nos bagages encombrants
Faudrait balayer les poussières
Qui nous enneigent les idées...

Faudrait savoir, faudrait pouvoir, faudrait vouloir...

("Mama" Béa Tékielski , Isadora 1977)

Saturday, January 24, 2009

Pause(s)

54 sleeves (Du marché aux Puces de Camden, Londres)

62 livres (De chez mon libraire, Paris XXè)

(...) Le Noir nous allait bien.
Nous portions le deuil d'un monde qui ne voulait pas de nous.
Et dont nous ne voulions pas non plus.
Les villes ne nous faisaient plus peur.
Il nous fallait trouver notre place. (...)

Beaucoup d'entre nous ont brulé leurs vaisseaux.
(Les productions Comme à la Maison 2004. 12mn)

Friday, January 23, 2009

Motion Pictures #3


Voilà que s'achève ce court séjour à Angers, au parfum chabrolien...

Petite journée, un train à prendre, et par le programme. De tous les films ce jour (courts et longs) je retiendrais 2 courts (français et anglais) et un long (irlandais) quoique pas complètement abouti. Tous les trois inédits et de 2008...(c'est curieux comment en ces 3 journées j'ai vu beaucoup de films anglais et irlandais).

D'ailleurs commençons par Peacefire de Macdara Vallely, qui nous vient d'Irlande et qui traite des réglements de compte (balle dans le genou) perpétré par l'IRA contre les "traitres" ou les dealers. Le film hésite un peu trop entre rigueur formelle et réalisme, mais le point de vue adopté (celui de la jeunesse subissant ces actes) ouvre cependant le champ du film.

Madame de Cyprien Vial est un court-métrage français interprété par Nicole Garcia. Le film, réussi, nous raconte la perte de mémoire d'une femme (NG) qui reprend peu à peu gout à la vie. Le film a cette qualité de n'être pas l'illustration de son scénario, mais de sembler s'écrire sous nos yeux, et en 26 minutes nous proposer un film bouleversant.

The Dreamer de Tony Grisoni a lui cette qualité que peu de court possède qui est de retarder le plus longtemps son entrée dans le récit. Un jeune réfugié turc arrive à Londres pour travailler et se plonge dans une sorte de succession de rêves éveillés, qui fait que nous ne savons pas dans quel espace-temps nous sommes (ni lui). La mise en scène nous place dans une sorte d'hypnose, comme une série de cercles approchant le moment où la fiction va commencer à prendre corps. A regret.

Motion Pictures s'achève pour reprendre dans quelques jours de Rotterdam.

Thursday, January 22, 2009

Motion Pictures #2

Call me when you get there.

Cette deuxième journée à Angers a commencée par un ratage (je me suis trompé de salle) et s’est achevée sur une belle réussite, le film-somme Once Upon a Time in America, film magistral de Sergio Leone (1984).
Entre ces 2 moments et une poignée de courts-métrages d’écoles européennes, un court anglais, un long-métrage français qui se déroule pour l’essentiel à Londres et un film russe pas complètement convaincant.

Par la fin :


Shultes de Bakur Bakuradze est un film russe inédit, il est en compétition, dont le défaut principal est qu’il tient le spectateur à distance, très loin, trop. Il a toujours 2 ou 3 longueurs d’avance sur nous et lorsqu’au détour d’une des plus belles scènes du film (une confession amoureuse sur une Dv trouvée dans un appartement) il nous permet de le rejoindre, on regrette le surplace que nous avons fait pendant plus d’une heure. Cela n’empêche pas le film d’être bien joué et d’avoir un sujet intéressant (un homme a des problèmes de repères géographiques et temporels, devient pickpocket focalisé sur les papiers d’identité). Dommage.


Love You More de l’artiste contemporaine anglaise Sam Taylor-Wood est un court-métrage très plaisant. En forme d’hommage au groupe Buzzcocks, le titre du film mais aussi Pete Shelley chanteur et guitariste faisant une apparition dans la scène inaugurale (cheveux noirs, le film est censé se passer en 1978. La dernière fois que j’ai vu les Buzz, les cheveux blanchissaient, pas la musique !), Love You More raconte l’histoire d’un adolescent et d’une jeune fille achetant le single du groupe, un seul exemplaire chez le disquaire et l’écoutant 3 fois (intégralement, la classe !) chez elle. Chaque écoute sera l’occasion pour eux de découvrir leur sexualité, de façon cool et débridée, Punk indeed !


Espion(s) premier long métrage français de Nicolas Saada change d’époque (aujourd’hui) mais pas de lieu (le film se déroule essentiellement à Londres). Nicolas Saada est un ex des Cahiers du Cinéma, comme Cédric Anger et Thierry Jousse. Tous les trois on réalisé leur premier film dans des genres différents, tous aux titres programmatiques, (respectivement Le Tueur et Les Invisibles), chacun répondra à nos désirs tout en déjouant nos attentes. Comme les deux autres, le film de Saada est une réussite. Si Hitchcock était cité hier, dans Espion(s) il revient en force, non pas sous la matrice évidente de La Mort aux Trousses, mais plutôt Les Enchainés, (d’autres références encore, jamais écrasantes). S’il est bien question d’espionnage (le film de ce point de vue est très réaliste et contemporain) c’est surtout une histoire de séduction, de jeu truqué et au final une grande histoire d’amour que nous livre Nicolas Saada. Il se révèle aussi être un bon directeur d’acteur, (a-t-on vu Guillaume Canet aussi juste dans un film ?). Une belle intrigue amoureuse par effraction…


A demain.


Tuesday, January 20, 2009

Motion Pictures #1

Pour trois jours au Festival Premiers Plans d'Angers.
Arrivé tôt ce matin, le temps de récupérer mon accréditation et les films se sont succédés.
Ma présence ici, à Angers est purement professionnelle, je ne pense pas venir sans cette raison...
3 longs métrages et une poignée de courts pour cette première journée.
Attardons nous sur les longs. 3 films questionnés par les fantômes. Mais le cinéma tout entier n'est-il pas hanté par cette question ?
Helen de Christine Molloy et Joe Lawlor (UK)
Sonbahar de Özcan Alper (Turquie)
Taking Off de Milos Forman (USA)
2 premiers films inédits (datant de 2008) et un premier film d'expatrié, celui du cinéaste d'origine tchèque Milos Forman. datant de 1971.
Helen raconte la disparition d'une adolescente et la reconstitution de cette même disparition (Il y a du Vertigo...). Choisie pour "incarner" l'adolescente disparue, une jeune fille trouvera un écho à sa propre vie et fera la découverte de son propre passé, hanté lui aussi par une grande absence.
Trés curieusement le film avance par mouvements hypnotiques (y compris la musique) et procède par soustraction, plutôt que par accumulation qui est la forme de toute histoire. Au bout du compte une histoire émouvante sur un passage, une transformation.
Sonbahar est hanté par la répréssion d'une jeunesse voulant changer le monde et le Coup d'Etat de 1980 en Turquie. Yusuf est libéré de prison pour raison de santé et retourne dans les montagnes avec sa mère et vivra une brève histoire d'amour avec une jolie prostituée géorgienne. Dédié à "La Jeunesse qui ne cesse de courrir après ses rêves", le film semble en contradiction avec cette dédicace. Il avance lui par accumulation d'espoirs perdus, (le personnage principal n'a plus que quelques mois devant lui....) jusqu'a cette dernière scène où il semble que ce soit le Drapeau Rouge que l'on enterre. Nourrit d'image d'archives, le film est cependant réussi dans son ambition de méler petite et grande Histoire.
Taking Off est, à l'attention d'éditeurs de Dvd, une vraie rareté et un grand film ! A la fois drôle et émouvant (Je ne me souvenais plus de la première partie, mais MF a inventé la Star Ac' sans cynisme et avec talent...), le film conte l'histoire d'une disparition et les retrouvailles entre une jeune fille et ses parents petits-bourgeois coincés. Au-delà de cette disparition, Forman nous montre à quel point et avec quelle vitesse la Contre-Culture américaine allait se transformer en objet de consomation, vidé de toute substance contestataire, dont la seule force sera de revenir hanter le cinéma...
A demain.

Monday, January 19, 2009

Restitution

La Baigneuse au chapeau

C’est avec un immense soulagement que je peux commencer ce post avec l’original de La Baigneuse au chapeau. On croyait le tableau à jamais perdu et sans la complicité de Raoul Dandrésy, celui-ci serait resté en possession d’un petit escroc.
Voilà en fait comment cela s’est passé :
Rentrant chez moi, je ne le vis pas tout de suite. Il était là, assis dans mon canapé fumant ses cigarettes anglaises, le chat l'entendit le premier. C’était la seconde fois que je me trouvais en présence de Raoul Dandrésy. La première c’était au Pathé Wepler, il y a quelques années. On lui avait consacré un film. Je n’avais pas pu tenir plus d’1/2 heure devant tant de mièvrerie. Dans le hall il était là depuis longtemps, séduisant par ses exploits un auditoire captivé en attente d’un autre film. Nous avions ensuite fini la soirée au Martini blanc.
Là il fumait. Me surprit par ce récit :
Mandrake, le magicien, rendu immobile à cause de l’arthrite, ne supportait plus les agissements d’un minable escroc se faisant passer pour le roi des prestidigitateurs gardant à la dérobée une collection d’œuvres volées, dont La baigneuse au chapeau. Son agitation internationale éclipsait celle de Mandrake, qui sans être plus orgueilleux qu’il ne faut, était attristé par autant de bassesse et de détournement du geste artistique. Cet escroc avait même réussit le tour de force de se faire passer pour le Président de la République et faire disparaitre au grand jour les libertés. (Son tour favori consiste à proposer, à partir d’observations savantes, des vols, gratis, sans retour, en Charter à des familles…)
Donc, Mandrake me proposa de ruiner la réputation de cet individu. En attendant des jours meilleurs.
Ayant lu dans un quotidien l’annonce prochaine du traditionnel «Dîner des Préfets », j'en passais une à mon tour prévoyant pour le 19 janvier 2009 le retour parmi nous du tableau volé, avant minuit.
Je me fis passer pour un préfet (soignant mon embonpoint) et pendant la réception, prétextant un besoin urgent, jetai un œil dans les salons de la rue du Faubourg Saint-Honoré (réputés pour leur sûreté. Notre individu s'est déjà fait passer pour un Ministre de l'Intérieur) et je découvris la collection confisquée au regard du Peuple.
La Baigneuse au chapeau était là, ravissante, (son sourire ne trompe pas vous ne trouvez pas ?), attendant un geste.
Il me fut facile de le substituer et de vous le porter.
Je demandais, surpris, à Dandrésy : Pourquoi moi ?
Il me répondit : J’ai lu vos bonnes résolutions de ce début d’année et ne pouvant malheureusement vous accorder un dîner je voulais néanmoins vous offrir de partager la première d’une série d'humiliations que, Mandrake, moi et sans doute de nombreuses personnes allons faire subir à ce triste individu !

Je m’assis et à mon tour, allumai une cigarette anglaise en contemplant La baigneuse au chapeau avec Raoul Dandrésy qui n'était autre que mon ami Arsène Lupin .
Il était 22h25.

Sunday, January 18, 2009

Nous ne sommes pas des numéros !

Où suis-je ?

Au Village.

Qu’est-ce que vous voulez ?
Des renseignements.
Dans quel camp êtes-vous ?
Vous le saurez en temps utile.
Nous voulons des renseignements … des renseignements !

Vous n’en n’aurez pas !
De gré ou de force vous parlerez !
Qui êtes vous ?
Je suis le nouveau N°2.
Qui est le N°1 ?
Vous êtes le N°6.
Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre !
Ah ! ah ! ah ! ah ! ah !…

C’est sur cette phrase et ce rire diabolique du N°2 que se termine le générique d’une des séries les plus paranoïaques de la Télévision.
Série sur le contrôle de l’individu, le contrôle absolu… plus que sur le pouvoir.
Série en boucle, cercle vicieux, mental...
En fait c’est la série qui incarne le mieux ce qu’EST la Télévision !
Flux ininterrompu… Regardé/regardant….
Sauf par accident…
Patrick Mc Goohan "The Prisoner" est né le 19 mars 1928 à New-York et s’est éteint le 13 janvier 2009 à Los Angeles. Il avait 80 ans.

Bonjour Chez Vous ! :)

Thursday, January 15, 2009

The revolution will not be televised

Sans titre # 1

PRE-NOTE AND NOTES TO COME
Be no bargain-day xtras on freedom
and ain't nobody givin it away.
echoes from overloud voices get trapped inside
badass black thunderclouds and carried to God
who sits at the corner of forever.
God sent down correctly
God send down right on timely:
soulfulssothings soulfulmournings
messages that cannot be decoded by stale brains
bluesgodspeljazzrhythmscreamingshouting-blasting
serene words and notes that mean: inside you
is where life is not at woolworthless 5 & 10
the message is here : inside the man
bubbling brain cells and heart / soul cells
ax - cell - er - rating faster
until understood and used and passed on and used and passed on and used and...

Gil Scott-Heron
5 / 3 / 71



Telécommande

NOTE PREALABLE A D'AUTRES
pas de super soldes sur la liberté
personne ne la fourgue gratis.
échos de voix trop fortes, coincés en nous,
nuages noirs orageux de loubards apportés à Dieu
assis au coin de l'éternité.
Dieu nous a envoyé a juste titre
Dieu nous a envoyé juste à temps
la music-muzac-muzick
des apaisements et des deuils authentiques
des messages pas décodables pour des cerveaux rassis
bluesgodspeljazzyrythmhurlantcriantbraillant
des mots sereins et des notes qui disent:
la vie est dans toi et pas au prisunic a cinq sous.
le message est là : dans l'homme
les cellules bouillonantes du cerveau, du coeur de l'âme
ax - cel - lér - ant jusqu'à ce qu'on les comprenne
les utilise, les transmette, les utilise, les transmette, les utilise, les...

Gil Scott-Heron
5 / 3 / 71

Tuesday, January 13, 2009

Connections

Dîner de crise

Qu'est ce qui, au cours d'une récente insomnie, m'a poussé à me replonger dans le livre de Francis Marmande La Housse Partie édité chez Fourbis en 1997 ?
Le hasard ?
Cela m'étonnerait...

Francis Marmande est critique de Jazz, libertaire, accessoirement amateur de Corrida (C'est un problème, mais laissons là...) et contrebassiste...
En fait, ma rencontre avec Marmande s'est faite il y a très longtemps, c'est une rencontre avec le Free Jazz au début des années 80, après le Punk fondateur aussi, (Pour moi le lien est évident), qui permit cela...Un détour musical, d'attitudes, pour revenir (Pas trop éloigné en fait) vers le Rock au tout début des années 90 (Cela fera l'objet d'un autre Post nocturne).
En 80, donc en fait au même moment (mais pour quelles raisons?) l'écoute du concert donné à Paris le 1er Novembre 1963 à Pleyel par le saxophoniste John Coltrane (Dans le Jazz, un des seuls musiciens, avec le Miles électrique peut être, écoutable pour moi encore aujourd'hui avec ce qui gravitent autour des contrebassistes) et son morceau M. PC (dédié a son bassiste Paul Chambers), le concert donné le 23 Aout 1976 a Chateauvallon par le Michel Portal Unit (Ce cri de sax émouvant et cette basse sur le thème Angels d'Albert Ayler sur fond de feux d'artifices) et la visite nocturne d'un club de jazz (Dont j'ai oubliè le nom, Caveau ou autre...) avec 2 contrebassistes pour unique musiciens et dont très vite je me suis persuadé qu'ils s'agissaient de Francis Marmande et de Beb Guérin...celui là qui quelques mois plus tard se pendra avec une corde de basse (Je me souviens d'un concert d'une nuit a Bobino en hommage à Beb)...
Donc ces 3 temps (Assez rare en cette musique qui en préfère 4) m'ont ouvert une piste à plusieurs voies que j'ai exploré pendant presque 10 ans (En parallèle d'autres formes musicales toutes plus barrées les unes que les autres Move the Mouse: Jean-François Pauvros).

Marmande a donc écrit un très beau livre, récit passionnant, sur la disparition de sa contrebasse, son vol en fait, nourrit de réflexions pertinentes.

Insomniaquement et à la façon d'une vague, quelques unes me font plaisir à être citées içi :

(...) La basse suscite les légendes qu'elle laisse courrir. Parent pauvre de l'orchestre, damnée de la terre symphonique, le 20ème siècle est sa revanche. Au début pour preuve d'orchestre, l'ordre est implacable. Le symphonique fonctionne comme un paquebot avec son pacha à la baguette, une usine avec des emplois, une maison avec ses rangs. Quand ils n'ont pas trop d'oreille, les violonistes descendent à l'alto, les altistes atterissent au violoncelle; et ainsi de suite jusqu'aux contrebassistes, il n'y a pas plus bas. Deux siècles durant, après les répétitions, les contrebassistes balayaient la salle et partaient les derniers.

(...) Le jazz c'est la vitesse, la scène du corps, la sculpture en acte et l'art de la langue, par d'autres moyens.
Mingus est expulsé de son atelier. Petit film. L'expulsion de Mingus ne fait ni chaud ni froid au pays qui l'ignore. Puissant concentré, fort et froid, il ne cède pas aux journalistes qui gigotent des micros sous ses narines tandis qu'on vire ses meubles. NBC aboie: "Que pensez-vous de votre expulsion?" Mingus glacial : "L'Amérique est magnifique."
Sous ses yeux, un camion sanitaire vide son loft et emporte au vent mauvais sa contrebasse. On la brûle, comme le piano. Magnifique.

A propos d'un des plus grands bassistes (électrique) Jaco Pastorius, Marmande écrit :

(...) Le 12 septembre 1987, sortant de prison, Jaco Pastorius s'est pointé devant un club de Miami ou jouait Santana.
Il connaissait évidément tous ces types.
Dans une autre vie il avait joué avec eux.
Tous, ils l'avaient voulu. Tous.
Il ne comprenait plus, avait sans doute l'air d'une cloche, sa beauté bouffie d'alcool et de malheur.
Il s'y est peut être pris comme un manche, l'affaire a mal tourné. Les anges gardiens du club lui ont refusé l'entrée. Il n'avait plus la classe. personne ne le connaissait. On l'a roué de coups. Il est tombé, la tête sur l'angle du trottoir qui l'a tué, mort, fini à l'hosto de Fort Lauderdale. Je ne songe jamais à lui sans penser à lui-même.
Miles Davis a composé un thème qui s'appelle Jaco.
John Francis Pastorius.

Francis Maramande oubli de signalé à propos de Mingus (J'ai vu ce film sur Arte) qu'il attend les flics qui viennent l'expulser de son atelier/école de musique avec son fusil à la main et qu'il barricade les volets...
En colère qu'il était Monsieur Charles ! (Une autre insomie me fera parler du livre de Mingus : Moins qu'un Chien.).


Voilà un long détour dans une lecture qui ne devait rien au hasard mais au fait que, quelques jours avant Noël, ma contrebasse, pas une Pöllmann comme FM, une simple contrebasse d'étude, mais c'était la mienne, j'ai joué longtemps avec (Autodidacte sans oreille...mais c'est mon affaire !), délaissée aussi parfois...souvent !

Enfin elle est tombée et s'est brisée en deux, dans sa housse !!!
Je suis triste !

Quand je disais que 2008 était une hécatombe....

Sunday, January 11, 2009

Cross the Channel

Bibi versus BB

On connait le 10 Downing Street... (pas l'adresse la plus sexy...)
On connaissait le littéraire 221b Baker Street... (plus cocaïné...)

Il faudra maintenant compter sur le 17 Wellington Street !

Clin d'oeil en forme de citation d'un très joli blog de poésie urbaine et mystérieuse... au nom invitant à l'errance sensible...

Move the Mouse !

Quelques bonnes résolutions...

Monochrome Bleu #1


Parce que 2008 c'était pas terrible !
Une hécatombe même !
68 enterré une 40ème fois !
James Crumley, Jo Chahine, Fred Chichin, Norman Mailer, Vampira, enterrés une fois de trop !
La mauvaise blague de Donald Westlake le 31 décembre... et celle du Stooges Ron Asheton pour le réveillon !
Le Zénith de Paris pleurant de joie à l'humour d'un négationniste...

No Fun !


Alors en 2009 penser à :

-Ouvrir un Blog.
-Terminer le montage de "A Place to Belongs (My Generation)".
-Figuration dans Plus belle la vie.
-Acheter tous les disques de Karl Marx.
-Veiller sur Pete D.
-Nourrir le chat.
-Faire un ultime geste pour le Capitalisme.
-Dîner avec Arsène Lupin.
-Aller sur Mars (après le shopping à Brighton).

Friday, January 9, 2009