Thursday, January 22, 2009

Motion Pictures #2

Call me when you get there.

Cette deuxième journée à Angers a commencée par un ratage (je me suis trompé de salle) et s’est achevée sur une belle réussite, le film-somme Once Upon a Time in America, film magistral de Sergio Leone (1984).
Entre ces 2 moments et une poignée de courts-métrages d’écoles européennes, un court anglais, un long-métrage français qui se déroule pour l’essentiel à Londres et un film russe pas complètement convaincant.

Par la fin :


Shultes de Bakur Bakuradze est un film russe inédit, il est en compétition, dont le défaut principal est qu’il tient le spectateur à distance, très loin, trop. Il a toujours 2 ou 3 longueurs d’avance sur nous et lorsqu’au détour d’une des plus belles scènes du film (une confession amoureuse sur une Dv trouvée dans un appartement) il nous permet de le rejoindre, on regrette le surplace que nous avons fait pendant plus d’une heure. Cela n’empêche pas le film d’être bien joué et d’avoir un sujet intéressant (un homme a des problèmes de repères géographiques et temporels, devient pickpocket focalisé sur les papiers d’identité). Dommage.


Love You More de l’artiste contemporaine anglaise Sam Taylor-Wood est un court-métrage très plaisant. En forme d’hommage au groupe Buzzcocks, le titre du film mais aussi Pete Shelley chanteur et guitariste faisant une apparition dans la scène inaugurale (cheveux noirs, le film est censé se passer en 1978. La dernière fois que j’ai vu les Buzz, les cheveux blanchissaient, pas la musique !), Love You More raconte l’histoire d’un adolescent et d’une jeune fille achetant le single du groupe, un seul exemplaire chez le disquaire et l’écoutant 3 fois (intégralement, la classe !) chez elle. Chaque écoute sera l’occasion pour eux de découvrir leur sexualité, de façon cool et débridée, Punk indeed !


Espion(s) premier long métrage français de Nicolas Saada change d’époque (aujourd’hui) mais pas de lieu (le film se déroule essentiellement à Londres). Nicolas Saada est un ex des Cahiers du Cinéma, comme Cédric Anger et Thierry Jousse. Tous les trois on réalisé leur premier film dans des genres différents, tous aux titres programmatiques, (respectivement Le Tueur et Les Invisibles), chacun répondra à nos désirs tout en déjouant nos attentes. Comme les deux autres, le film de Saada est une réussite. Si Hitchcock était cité hier, dans Espion(s) il revient en force, non pas sous la matrice évidente de La Mort aux Trousses, mais plutôt Les Enchainés, (d’autres références encore, jamais écrasantes). S’il est bien question d’espionnage (le film de ce point de vue est très réaliste et contemporain) c’est surtout une histoire de séduction, de jeu truqué et au final une grande histoire d’amour que nous livre Nicolas Saada. Il se révèle aussi être un bon directeur d’acteur, (a-t-on vu Guillaume Canet aussi juste dans un film ?). Une belle intrigue amoureuse par effraction…


A demain.


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