Monday, January 19, 2009

Restitution

La Baigneuse au chapeau

C’est avec un immense soulagement que je peux commencer ce post avec l’original de La Baigneuse au chapeau. On croyait le tableau à jamais perdu et sans la complicité de Raoul Dandrésy, celui-ci serait resté en possession d’un petit escroc.
Voilà en fait comment cela s’est passé :
Rentrant chez moi, je ne le vis pas tout de suite. Il était là, assis dans mon canapé fumant ses cigarettes anglaises, le chat l'entendit le premier. C’était la seconde fois que je me trouvais en présence de Raoul Dandrésy. La première c’était au Pathé Wepler, il y a quelques années. On lui avait consacré un film. Je n’avais pas pu tenir plus d’1/2 heure devant tant de mièvrerie. Dans le hall il était là depuis longtemps, séduisant par ses exploits un auditoire captivé en attente d’un autre film. Nous avions ensuite fini la soirée au Martini blanc.
Là il fumait. Me surprit par ce récit :
Mandrake, le magicien, rendu immobile à cause de l’arthrite, ne supportait plus les agissements d’un minable escroc se faisant passer pour le roi des prestidigitateurs gardant à la dérobée une collection d’œuvres volées, dont La baigneuse au chapeau. Son agitation internationale éclipsait celle de Mandrake, qui sans être plus orgueilleux qu’il ne faut, était attristé par autant de bassesse et de détournement du geste artistique. Cet escroc avait même réussit le tour de force de se faire passer pour le Président de la République et faire disparaitre au grand jour les libertés. (Son tour favori consiste à proposer, à partir d’observations savantes, des vols, gratis, sans retour, en Charter à des familles…)
Donc, Mandrake me proposa de ruiner la réputation de cet individu. En attendant des jours meilleurs.
Ayant lu dans un quotidien l’annonce prochaine du traditionnel «Dîner des Préfets », j'en passais une à mon tour prévoyant pour le 19 janvier 2009 le retour parmi nous du tableau volé, avant minuit.
Je me fis passer pour un préfet (soignant mon embonpoint) et pendant la réception, prétextant un besoin urgent, jetai un œil dans les salons de la rue du Faubourg Saint-Honoré (réputés pour leur sûreté. Notre individu s'est déjà fait passer pour un Ministre de l'Intérieur) et je découvris la collection confisquée au regard du Peuple.
La Baigneuse au chapeau était là, ravissante, (son sourire ne trompe pas vous ne trouvez pas ?), attendant un geste.
Il me fut facile de le substituer et de vous le porter.
Je demandais, surpris, à Dandrésy : Pourquoi moi ?
Il me répondit : J’ai lu vos bonnes résolutions de ce début d’année et ne pouvant malheureusement vous accorder un dîner je voulais néanmoins vous offrir de partager la première d’une série d'humiliations que, Mandrake, moi et sans doute de nombreuses personnes allons faire subir à ce triste individu !

Je m’assis et à mon tour, allumai une cigarette anglaise en contemplant La baigneuse au chapeau avec Raoul Dandrésy qui n'était autre que mon ami Arsène Lupin .
Il était 22h25.

2 comments:

  1. Quelle belle aventure! Je n'osais pas vous contacter, mais puisque Monsieur Lupin a ouvert le bal...
    J'ai,moi aussi, lu vos résolutions et j'ai quelque chose à vous proposer pour veiller sur Pete D.
    J'attends de vos nouvelles...et encore bravo, il aurait dommage que le monde ne puisse profiter du tendre sourire de la baigneuse.

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  2. Hi Sara-san, merci pour tes commentaires, je cherche ton blog en vain c'est dommage....

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