Thursday, November 5, 2009

Chronique Sonic # 8 (M & M)


En 2002.
Les deux lascars nous avaient déjà fait le coup. Sortir simultanément leur album. A l'époque, Le Moujik et sa femme et Brûle. A ma droite Jean-Louis Murat et à ma gauche Christophe Miossec.
Auvergne vs Brest.
Si le breton à bougé (Bruxelles, sud de la France, puis re-Brest) se faisant rare, l'auvergnat ermite, produit à foison.

Le cours ordinaire des choses et Finistériens, sont sortis il y à quelques semaines et chroniqués un peu partout. Je suis sur que ELLE à même son avis sur cette production où se mêlent 19ème siècle, solitude et une sorte de deuxième degré urbain. Pourquoi pas...
Marque de fabrique.
Mais la qualité des deux albums, est que celle-ci ne prend jamais le dessus.

Le cours ordinaire des choses, marque une nouvelle étape pour JLM (après une première escapade aux USA, l'album Mustango avec la complicité de Calexico) il est parti enregistrer à Nashville et réussit à méler poésie française et musique séminale, ou s'imbriquent blanche électricité et ballades.
Le Solitaire privilégie les rencontres, moteur de toute sa carrière.
Album parfait (à l'exception de Comme un cowboy à l'âme fresh, pour le coup nashvilien...) il affectionne les décalages (pour Miossec ont parlerait cyclistement ou footballistiquement de décrochages...) en particulier l'érotique La tige d'or, le Shelbyen Falling in Love Again ou encore M Maudit et l'imposant Chanter est ma façon d'errer.
Le début (premier morceau):
Comme un incendie:
(...) Je t'informe de ma présence/C'est un besoin d'infini/J'invoque ta substance/Dans ce purin d'idéaux/Où tout fabrique des sots/Par la chose immuable/Je n'ai plus confiance/En vous/Le cours ordinaire des choses me va/comme/un incendie.(...)
On le compare très souvent à Léonard Coen, il est surtout une sorte de Neil Young (y compris par son rythme de production).

Il est question aussi de collaboration/complicité artistique pour Miossec sur Finistériens (magnifique photo intérieur, un panoramique pris au Quartz de Brest) puisque l'album a été intégralement produit par Yann Tiersen. C'est une première pour le chanteur et j'espère une dernière. (C'est pour ces raisons que ELLE et autres parlent d'album de la maturité ? Fuck Off !)
Jamais la poésie de Miossec n'a été aussi subtile et touchante. Rien de mature la dedans. Mais à quelques exceptions (A Montparnasse, Nos plus belles années, CDD) la production semble en dessous, s'éfface, alors qu'elle devrait faire chavirer ces textes immenses...
Vive l'immaturité !
Et il y a ce magnifique, au début (premier morceau):
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais):
(...)Est-ce que l'on devient un peu trop fou/Quand on ne s'accroche/Plus trop à rien/Est-ce que ça vous fait un bien fou/De faire du vélo sans les mains/Est-ce qu'il faut se sentir à bout/Pour se sentir enfin si bien (...).

M & M balancent tous les deux leur spleen sur nos têtes.
Ca fait du bien.
Ca accompagne...

Le cours ordinaire des choses.
Comme un incendie / Falling in love again / M Maudit / Chanter est ma façon d'errer / Lady of Orcival / 16h qu'est-ce que tu fais? / Ginette Ramade / La mésange bleue / Comme un cowboy à l'âme fresh / La tige d'or / Taïga.
Universal 2009. (49'29)

Finistériens.
Seul ce que j'ai perdu (m'appartient à jamais) / Les joggers du dimanche / Les chiens de paille / A Montparnasse / CDD / Nos plus belles années / Jésus au PMU / Haïs-moi / Fermer la maison / Loin de la foule / Une fortune de mer.
PIAS Recording 2009. (40'36)

Cette chronique s'achève dans la bière et avec les Dogs qui hurlent sur la platine Do You Love Me ?
Putain oui !
Et Toi bordel ?

Dédicace spéciale à JNJ LP (quelques jours) et DS (un peu plus d'un an), qui nous garderons bien de tout ça...

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